GRUNDIG REVUES 1975-76
GRUNDIG REVUE 1976-77

Cette page est née de souvenirs d’adolescence, mais sa concrétisation ne fut possible qu’après avoir rassemblé un nombre suffisant de revues commerciales pour appuyer mes propos, une tâche loin d’être aisée.

A cette époque, je découvrais avec émerveillement une qualité sonore insoupçonnée, propre au haut de gamme de chaque constructeur en 66 et 67cm. D’après mes souvenirs, cette période s’étendait approximativement de 1976 à 1983, avant que la stéréo ne devînt le nouveau cheval de bataille des fabricants.

L’audio embarqué sur ces TV se révélait alors particulièrement respectable, avec une puissance souvent annoncée à 15 W efficaces (25 W en crête), confiée à l'incontournable TDA2030. Le petit luxe supplémentaire résidait dans le traitement très soigné des infrabasses, mon plaisir coupable (j’abusais des basses), et ce que le gamin que j’étais chérissait sans doute le plus.


Dans les années 70, Grundig Allemagne proposait une gamme plus aboutie que celle distribuée en France. Parmi ces modèles d’exception, le téléviseur S9000, lancé dès 1976, faisait figure de référence avec son caisson de basses et ses 15 W efficaces. Point de TDA2030 ici, mais un véritable amplificateur Hi-Fi en classe B, articulé autour d’un push-pull (GD203 et GD204) à courant de repos ajustable. Son successeur, le S9250 de 1977, reprenait une architecture audio similaire, avec seulement quelques ajustements mineurs. La suite germanique de 1978 fut à base de TDA2030. Grundig France ne bénéficia pas de cette transition progressive et entra de plain-pied dans l’ère de la stéréo haute puissance avec le châssis CUC A en 1981 et les emblématiques Monolith, qui maintinrent l’exigence infrabasse jusqu’à son apogée, avec l’arrivée bénéfique bien plus tard d’un subwoofer.


La Radiotechnique emboîta le pas à Grundig Allemagne en lançant à son tour plusieurs versions HIFI mono. L’un des premiers modèles fut le Philips 26C779, doté d’une console intégrée. Son enceinte asservie embarquait un ampli de 30 watts efficaces, rien de moins ! Par la suite, on vit apparaître notamment le Philips 26C077, avec ses 10 watts, ainsi que son équivalent chez Radiola, le 66K770, que Jean-Luc Gendron restaure actuellement. Il ne tarit pas d’éloges sur la qualité sonore de ce modèle de 1980 (TVC 7). Sans oublier l'Esterel, magnifique Schneider équipé du TVC 11 de 1981.

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GRUNDIG S9000 (1976)

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GRUNDIG S9250 (1977)

  

Schéma complet

S9250

Article GTI traduit

BF HIFI S9000

Revue Grundig

S9000 (1975.76)

Revue Grundig

S9250 (1976.77)

Mise à jour du 04/07/2025

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PHILIPS 26C779 (1978)

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RADIOLA 66K770 (1980)

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SCHNEIDER ESTEREL (1981)


  

Revue Philips

26C779 (1978.79)

Revue Schneider

Esterel (1981)

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BRANDT 67.816T (1980)

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PATHE MARCONI CH 8926 (1980)


  

Revue Pathé Marconi

CH 8926 (1980.81)

Revue Brandt

67.816T (1980)

Schéma Pathé Marconi

BF CH 8926

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TELEFUNKEN COLORIMAGE 8959 (1980)


  

Revue Telefunken

8959 (1980)

Schéma 814/2N/ESS/F

Colorimage 8959 HIFI

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OCEANIC TV HIFI MONO + VHS (1983)


Océanic proposera plusieurs versions, dont le 67 9100 à réglage des canaux par potentiomètres, ou encore le 67 9300 à synthèse de tension, avec toujours une puissance audio nominale de 12 W assurée par un TDA2040.

  

Schéma 67 9300-12

(1982)

  

Schéma 67 9100-12

(1982)

Créative Commons CC BY - NC. 2009. Pas d'utilisation commerciale. Grundig passion. RVB - CHARLEVILLE-MEZIERES (08) et CHAUMONT (52)

  

Le groupe Thomson ne fut pas en reste avec quelques beaux téléviseurs HIFI mono que chacun d’entre nous garde en mémoire, du moins à travers les publicités diffusées à la télévision. Dès 1980, Brandt proposa sa version 67.816T, dotée d’une partie audio développant 12 watts efficaces via un TDA 2030 et deux haut-parleurs : un grave-médium de 100 mm et un tweeter de 65 mm. Les réglages des graves et des aigus s’effectuaient à l’aide de potentiomètres rotatifs en façade, dissimulés sous une trappe. L’ensemble présentait un design soigné et intégrait le châssis D12.

Pathé Marconi offrait pour sa part le modèle CH 8926, lui aussi basé sur le châssis D12. Il bénéficiait d’un réglage distinct des graves et des aigus, accessible en façade (sous trappe), permettant d’affiner la restitution sonore selon les gouts de chacun. Une enceinte close à deux voies, dotée d’un évent, abritait un haut-parleur grave-medium de 130 mm et un tweeter de 60 mm. Le raffinement atteignait son apogée grâce à quatre modes de commutation :

– Paroles : atténuation des aigus ;

– Ambiance : atténuation des aigus et renforcement des graves ;

– Jazz : renforcement des graves ;

– HIFI : réponse linéaire (selon na norme HIFI).

L’ensemble était piloté par un TDA 2030 délivrant 12 watts efficaces. Un produit remarquable à 4483,24 F HT (tarif achat revendeur) et 6937 F TTC, prix conseillé à la vente en mars 1981. La légende HIFI Marconi se trouvait ainsi pleinement honorée. Un produit qui coûtait juste un pancréas et un rein...


Telefunken France mettait en avant, sur sa revue commerciale de 1980, le Colorimage 8959 et son châssis 814. L’audio promettait 25 watts efficaces répartis sur deux voies. Hélas, le schéma officiel ne représentait pas le module BF propre à cette version unique, mais seulement celui de la majorité des téléviseurs de la gamme, limités à 7 watts via un TBA 810T. La liste de pièces du module BF HIFI dit "d'attaque" indiquait un TBA 800 (2.5W...), illogique ! Deux potentiomètres pour les graves et les aigus trônaient en façade. Ce téléviseur évoquera encore aujourd'hui à chacun d'entre nous, la publicité mythique où une dame, légèrement vêtue, se baignait puis se roulait sur la plage, sous le regard émerveillé de Monsieur… jusqu’à ce que Madame vînt interrompre le spectacle. Cela ne laissa personne indifférent à l’époque.


Pour conclure, Océanic proposa plusieurs déclinaisons. Le réglage des canaux se faisait soit par potentiomètres, soit par synthèse de tension. Toutes exploitaient le châssis F, cette fois associé à un TDA 2040 délivrant 12 W en puissance nominale. Le design restait sobre, avec un écran de 67 cm toujours aussi imposant. Je n’eus jamais l’occasion d’en apprécier la sonorité. Parmi ces téléviseurs figura l’éphémère haut de gamme « Ambiophonic », le 67 9600 de 1984, une version transitoire mise en valeur par la publicité télévisée de l’époque. Il offrait 2X10 W et introduisait une seconde alimentation à découpage dédiée à l’amplificateur BF. Ce passage vers la future génération stéréo Equinoxe, dotée du F3, était ainsi assuré.


Cette liste, loin d’être exhaustive, reflète simplement ce qu’il me reste en mémoire. Elle me semble néanmoins assez représentative de ce qui était proposé pendant 5 ans. J’ai volontairement écarté la production japonaise, par manque de documentation et, surtout, par désintérêt personnel. Bonne lecture, RVB