Que se disait-il chez Radio & TV au début des années 60 ?
Le nouveau standard français de télévision, défini par l'arrêté du 15 juin 1961, adopte le format 625 lignes / 25 images par seconde. Il se distingue du standard CCIR européen par une modulation d’amplitude positive pour l’image et une modulation d’amplitude pour le son, contrairement à la modulation négative et à la modulation de fréquence utilisées dans d'autres pays.
Ce changement accompagne l’introduction de la bande IV UHF (470-960 MHz), qui sera utilisée pour le second programme. Cette transition implique des adaptations techniques majeures, notamment l'abandon des bobinages au profit de lignes accordées et la modification des circuits haute fréquence et de balayage. La déviation horizontale devra ainsi passer d’environ 20 kHz à 15 kHz.
L'utilisation du standard CCIR aurait permis la fabrication de récepteurs bi-standards compatibles avec le marché européen. En revanche, le choix retenu impose la conception d’appareils tri-standards, rendant leur production plus complexe et coûteuse.
Concernant la qualité d’image, la réduction du nombre de lignes et de la bande passante ne devrait pas entraîner de perte significative. En pratique, le 819 lignes était rarement exploité à son plein potentiel, la qualité effective des émissions étant souvent inférieure à ce que peut offrir un système 625 lignes bien utilisé.
Découvrez d'autres articles tout aussi pertinents dont l'inauguration (1962) puis la visite de l'usine Schneider du Mans (1963).
Sans oublier les pubs d'autrefois et les tests approfondis des 4 TV suivants :
Continental Edison ERT 1515 ( septembre 1961).
Schneider Jupiter 1551 (septembre 1962).
Célard Radio Télécapte (avril 1963).
Sonneclair Impérial (mai 1963).
Bonne lecture.
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Quelques commentaires après lecture des cinq magazines Radio & TV.
Qu'il est plaisant de replonger dans l’univers de la technique audiovisuelle du début des années 60, une époque juste antérieure à ma naissance en 1964. Le contexte était alors bien différent. En parcourant certains articles, notamment sur le passage aux 625 lignes, on peut s'étonner de l’assurance du journaliste affirmant que cette transition n’affecterait pas significativement la qualité d’image. Pourtant, quelques techniciens chevronnés soutiennent le contraire ! Sur un téléviseur noir et blanc équipé d’un tube Twin Panel ou équivalent, la perte de finesse était bien visible, comme en témoignent certaines mires.
Il est plus juste, me semble-t'il, de rappeler que la véritable dégradation des émissions en 819 lignes interviendra bien plus tard, en particulier avec l’arrivée de la couleur. Les téléviseurs n'étaient alors plus vraiment adaptés à ce balayage, surtout en raison du masque du tube cathodique. Par ailleurs, lors du renouvellement des équipements en 625 lignes avec transcodeur, une astuce s'imposait parfois : filmer un écran diffusant du 625 lignes, notamment pour les informations régionales.
Les plus anciens se souviendront aussi des téléviseurs "prééquipés" pour la deuxième chaîne, bistandard mais dépourvus de tuner UHF. Ces modèles arboraient souvent un câble coaxial terminé par une fiche verte, un artifice davantage destiné à rassurer l’acheteur qu’à une réelle utilité.
La dynamique de recrutement chez Océanic m’a également marqué dans ces revues. L’industriel publiait régulièrement des annonces pour attirer de jeunes recrues ou des techniciens qualifiés. La demande semblait en pleine expansion. Quant à l’usine Schneider au Mans, elle impressionnait par son débit de production.
Hormis quelques publicités pour Sharp, les produits japonais restaient encore peu présents dans la presse spécialisée.
Enfin, j’ai scanné tous ces documents et, avec l’aide de l’IA, effectué un grand nettoyage. Dans ces années là, les imprimeries ne prêtaient guère attention aux articles légèrement décalés sur la page, et le mensuel Radio et TV en offre un parfait exemple. Mon scanner neuf, avec sa fonction de redressement automatique des images au résultat folklorique, m’a vite convaincu d’y renoncer, tout comme à une correction manuelle bien trop chronophage. Ce ne sont donc pas mes scans qui vacillent, mais bel et bien les mises en page d’origine…
Les années 60, un autre temps marqué par des évolutions profondes,
RVB.