Depuis des décennies, Grundig s'approvisionnait largement auprès de Philips Composants. Le TDA 4555, en service pendant de nombreuses années, avait fait preuve de fiabilité. Il était principalement destiné au traitement Chroma SECAM, où il était encore possible de régler le circuit cloche, l'identification (DI) et les démodulateurs, sans oublier le PAL également proposé de série. Le NTSC (3,58 ou 4,43 MHz) était néanmoins disponible en option. Ce circuit était couramment associé au TDA 4565, un correcteur de transition couleur (CTI) intégrant une ligne à retard luminance électronique, présent dans les téléviseurs équipés de télécommande. Le TDA 3505 venait souvent compléter cette configuration. Ce montage, toujours via un module enfichable, fut exploité dans les châssis CUC C à partir de 1983 jusqu'au CUC 4000 de 1990.
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remémorer le fonctionnement des TDA 4555 et TDA 4565.
Le TDA 3505 était un circuit intégré Philips de contrôle vidéo. Ses entrées incluaient la luminance, les signaux de différences de couleur (négatifs) et le Sandcastle. Il gérait les sources RVB, y compris les commutations, avant d’ajuster au besoin la luminosité, le contraste et la saturation vers le CI tube. Il permettait également de limiter le courant de faisceau crête. Par ailleurs, il intégrait un contrôle automatique du niveau de noir (cut-off control), garantissant l’équilibrage du débit des canons. Il fut utilisé depuis le CUC A en 1981 jusqu'à la fin du CUC 5000 en 1996 sans faire parler de lui (hors flash tube).
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remémorer le fonctionnement du TDA 3505.
Grundig fit usage du bus I²C (Inter-Integrated Circuit), développé par Philips en 1982, dans ses téléviseurs à partir du châssis CUC 2000, lancé quatre ans plus tard. Ce système utilisait une ligne pour la transmission bidirectionnelle des données (SDA) et une autre pour la synchronisation (SCL). Son adoption visait à simplifier et à rendre plus fluide la gestion des nouvelles fonctionnalités des téléviseurs, telles que les réglages audio et vidéo, la mémorisation des chaînes et, par la suite, la gestion de la géométrie. De plus, il facilitait l’ajout d’options telles que le module télétexte, le PIP (Picture-in-Picture), le démodulateur satellite, le son cinéma, etc., tout en assurant une compatibilité totale avec le(s) processeur(s). Ce procédé de communication, bien que complexe à maîtriser à ses débuts par certains dépanneurs, fut exploité jusqu’à la fin de l’activité de l’entreprise allemande.
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remémorer le fonctionnement du BUS I²C.
Le TDA 2579 de Philips fut utilisé dans les modules FI de Grundig, devenus plus tard FI Synchros, dès 1987. A l'époque, ce circuit intégré représentait une solution avancée, remplaçant aisément ses prédécesseurs. Il regroupait les fonctions de séparation et de génération des bases de temps ligne et trame, fournissant ainsi les signaux de synchronisation et de clamp. Un compteur de lignes générait en interne la base de temps pour la trame. Il prenait également en charge l'identification des fréquences 50 Hz et 60 Hz, tout en étant entièrement compatible avec l'effet de drapeau d'un magnétoscope. Son principal avantage résidait dans l'absence totale de réglages de synchro. Toutefois, en cas de défilement vertical, heureusement rarissime, le remplacement du TDA 2579 était inévitable.
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remémorer le fonctionnement du TDA 2579.
Le TDA 4650 de Philips était un décodeur chroma compatible avec les standards PAL, SECAM et NTSC (à 3,58 et 4,43 MHz). Il traitait les signaux de différence de couleur (négatifs) et s'associait généralement aux doubles lignes à retard Chroma TDA 4660 ou TDA 4661 à transfert de charges. Hormis le filtre cloche et l'accord SECAM par self et potentiomètre, dont la procédure de mise au point était atypique, les réglages étaient peu nombreux. Le PLL était déjà bien intégré. Utilisé chez Grundig exclusivement sur le CUC 53XX, ce circuit intégré, inclus dans le module Chroma RVB, était apprécié pour sa grande sensibilité et fiabilité. En revanche, le reste du châssis était tristement célèbre pour ses nombreuses faiblesses. Ce circuit intégré de 28 broches était disponible en boîtier classique (DIL) ainsi qu'en version CMS (PLCC).
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remémorer le fonctionnement du TDA 4650.
Le TDA 4685 de Philips était un circuit intégré vidéo polyvalent, compatible avec une variété de décodeurs Chroma et processeurs de déviation. Il était conçu pour assurer une reconstitution précise des signaux RVB (avec deux sources externes commutables) à partir des signaux Y et de différence de couleur (négatifs). Deux délais de mise en service étaient disponibles pour éviter les changements chromatiques au démarrage. Ses fonctionnalités avancées, telles que la gestion via le bus I²C, le contrôle automatique du tube cathodique (Cut Off Control) et la protection contre les courants de faisceaux excessifs (SB et SSB), en faisaient un choix solide pour les téléviseurs haut de gamme 50 Hz des années 90.
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remémorer le fonctionnement du TDA 4685.
Grundig se fournissait de plus en plus chez Thomson SGS dans les années 90, à l'image du STV 2110. Ce composant gérait efficacement la vidéo, les chromas PAL/SECAM, ainsi que les synchronisations des CUC 63XX, malgré un défaut de la première génération qui traitait le SECAM avec désinvolture. La version STV 2110B corrigea ce désagrément, permettant à ce type de châssis basique de devenir l'un des plus fiables chez Grundig. Il était possible de forcer facilement le mode PAL ou SECAM, et l'équilibre des canons (Cut Off Control) était sous contrôle permanent. Seules les contraintes liées aux freins de faisceau moyen et crête devaient être gérées en externe par une limitation du contraste. Quant aux commandes ligne et trame, le STV les maîtrisait parfaitement. Un excellent compromis !
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remémorer le fonctionnement du STV2110(B).
Ce processeur audio MSP 3410, conçu par Micronas et exploité également par ITT, était utilisé pour la démodulation et le décodage numérique NICAM, ainsi que pour la démodulation FM et AM en NICAM FR. Il pouvait gérer deux porteuses son en réception terrestre (par bus I²C) ou par satellite (par bus I²S chez Grundig). Pour le système ATS, un étage de démodulation AM était disponible, permettant d’identifier le type de porteuse lors de la recherche automatique. Ce processeur était disponible en boîtier classique (PSDIP) à 64 broches et en CMS (PLCC) à 68 broches. Il fit preuve de remarquables performances, culminant avec le Dolby Virtual intégré dans la gamme TV Grundig 100 Hz en 2000, puis 50 Hz en 2001.
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Philips proposait un duo sans bus I²C largement adopté par de nombreux fabricants de téléviseurs basiques dans les années 90. Le TDA 8362 gérait le PAL et, en option, le NTSC. Il s'occupait également de la FI image et du son FM, du contrôle automatique du débit cathodique (Cut Off Control), ainsi que des commandes ligne et trame par comptage (hors émetteur). Il supervisait aussi les commutations AV et RVB. A ses côtés, le TDA 8395, décodeur SECAM incontournable, jouait un rôle clef, notamment en permettant l'interaction nécessaire à la reconnaissance de la Chroma française, défiant plus d'un technicien. La partie FI pour le son AM était gérée par le STV 8225 de chez Thomson SGS. L'ensemble fit preuve de robustesse et fut respecté par la profession. Le principal reproche concernait l'utilisation de composants CMS annexes, dont la fiabilité était parfois douteuse.
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le fonctionnement des TDA 8362, TDA 8395 et STV 8225.
Voici un véritable best-seller à mes yeux. Le TDA 8376 fut utilisé dans le CUC 6365 dès 1995. Associé à un tube 72 cm 4/3 TOSHIBA ou à un Philips Black Line S, il offrait la meilleure qualité d'image en 50 Hz depuis les débuts de la télévision chez Grundig. Ce processeur de signal, contrôlé par bus I²C, gérait directement le PAL et le NTSC (3,58 et 4,43 MHz), la vidéo ainsi que les synchronisations, et s'associait au fidèle TDA 8395 pour le SECAM. Seul le traitement FI devait être géré en externe. Ce circuit intégré pouvait piloter directement un amplificateur trame à couplage DC, tel que le TDA 8350Q. Parmi ses nombreuses fonctions, je retiens particulièrement le "Black-level-stretcher", activable par le fabricant, qui permettait d'améliorer l'image en ajustant les zones sombres du contraste. Un atout incontestable pour les écrans, qui offraient désormais un rendu du noir plus naturel.
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Philips proposait une gamme de TDA 837X. Certains étaient dédiés exclusivement au PAL, tandis que d'autres prenaient en charge à la fois le PAL et le NTSC 4,43 MHz, avec traitement externe du SECAM par TDA 8395. Le TDA 8376 faisait exception en ne gérant ni la FI, ni le son, mais offrait un traitement vidéo plus avancé. Le TDA 8375, au cœur de ce dossier, décodait le PAL/NTSC 4,43 MHz en interne et gérait le SECAM en externe, suivant une méthode similaire au TDA 8362, tout en ajoutant un ensemble de commandes par le bus I²C. Ce concept bien rodé permettait d'équiper un téléviseur de gamme moyenne avec toutes les fonctions de base, voire plus, comme le contrôle de la géométrie, l'interface YUV, et la gestion des tubes en 110° (E/O). Le TDA 8375 a finalement été remplacé par le TDA 8844, provoquant quelques tracasseries chez Grundig.
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Le STV 2248, dernier-né des processeurs de signaux développés par Thomson SGS, fut intégré dans l'ultime châssis 50 Hz (CUC 21XX) de Grundig. Il regroupait de nombreuses fonctions, notamment les FI image et son, la gestion vidéo/RVB, le traitement Chroma PAL/SECAM/NTSC avec ligne à retard interne, y compris celle de la luminance, ainsi qu’un processeur ligne et trame (par comptage hors émetteur). Il assurait également la sélection des sources et le contrôle automatique de certains paramètres via le bus I²C. Pour la première fois, un ampli trame, le STV 9306A, également conçu par Thomson SGS et destiné aux tubes de 110°, était relié au bus I²C, principalement pour des réglages de géométrie spécifiques. Thomson avait atteint un sommet en intégration fiable et économique, mais la disparition prématurée de Grundig me laissera sur ma faim.
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Le TDA 8214 A ou B de SGS Thomson apparaissait pour la première et unique fois chez Grundig (CUC 5000). Ce circuit intégré atypique regroupait à la fois l'oscillateur ligne et trame avec une commutation possible entre 50 Hz et 60 Hz, ainsi que les étages de séparation et de synchronisation. Il comportait également un amplificateur capable de supporter directement un déflecteur vertical pour les tubes à 90°. La gamme à 110° exigeait un transistor supplémentaire, sauf pour la version 72 cm où un montage en push-pull devenait obligatoire. Ce circuit disposait de deux protections : l'une contre les surchauffes et l'autre contre les courts-circuits. Il incluait aussi la commande de mute ainsi que la génération du Super SandCastle. A noter qu'une version TDA 8214G existait, incompatible avec la production française.
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Philips proposait le TDA 8350Q, une nouvelle génération d'amplificateurs trame commandés par couplage DC et fonctionnant entre 50 et 120 Hz, avec commande du modulateur Est/Ouest. La communication par bus I²C n'était pas encore disponible. Cette version se distinguait par l'absence de Flyback à partir du 24 V. Par conséquent, une source de 16 V était nécessaire pour la trame, la commande Est/Ouest et Vo(guard), ainsi qu'une alimentation de 45 V pour le Flyback. Une sécurité interne remplaçait l'impulsion de retour trame par une tension continue de 4,5 V (Vo(guard)) en cas d'anomalie, mais uniquement en présence des 16 V. malheureusement la chaleur dégagée par ce "barbecue" jouait en sa défaveur, nécessitant de fréquents remplacements.
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Pour la première fois, Grundig utilisait le TDA 9160 de Philips, un circuit capable de décoder l'ensemble des signaux Chroma sans nécessiter l'ajout du TDA 8395 pour le SECAM. Ce circuit, équipé du bus I²C, intégrait également un processeur pour les balayages ligne et trame. Cependant, il lui manquait le traitement et les commutations vidéo pour être pleinement opérationnel. Grundig rencontra des difficultés initiales, notamment en raison d'un mauvais câblage qui pouvait entraîner une surchauffe, voire la destruction du composant (les broches 23 et 24 ne devaient jamais être reliées), ce qui provoqua une pénurie de plusieurs mois. Le TDA 9160 était souvent associé aux doubles lignes à retard Chroma TDA 4661 à transfert de charges, ainsi qu'à la ligne à retard luminance TDA 4671, aussi commandée par bus I²C.
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