Retrouvez les revues françaises TV-VIDEO GRUNDIG de 1986 à 1989, en cliquant sur une des couvertures et consultez l'historique ci-dessous. Chaque exemple en gras, a sa photo en médaillon qu'il suffit de survoler pour identification et cliquer pour agrandir. Mon avis de technicien est affiché via une à cinq étoiles sur chaque photo.
1986.
Châssis à plat (50Hz) CUC 2200, 2400 et de haut de gamme CUC 2500 à 2800.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3500, dérivé du CUC 2500 déjà exploité par le ST 55-255 Euro, pour le premier combi TVR 5500 Euro avec tension + C spécifique de 200V. Il était équipé d'un magnétoscope VHS VS 300 [3 moteurs] économique (5500 francs seul quand même) aussi peu fiable que le VS 200 ou VS 180. Un léger ronflement BF provoqué par des points de masse multiples, pouvait être perceptible quand les TV + magnétoscope étaient reliés via l'antenne et la péritel. Il fallait alors couper la liaison de masse audio pin 4 de la péritel du TV.
■ Le CUC 2000 basique était agréable à dépanner dans l'ensemble tant qu'on restait sur une alimentation à base de TDA 4600. Il adoptait un nouvel IC driver ligne TDA 8140 comportant une porte nand pour une mise en sécurité ou veille télécommandable. Ses premiers pas furent difficiles. Il chauffait beaucoup parce que mal filtré par un 220uF côté tension +B qui évoluera en + E. Cette valeur passera à 1000uF à partir du CUC 4000. Quand il en avait marre, cet IC saturait l'impulsion de commande ligne et mettait le TV en "relaxation définitive". Il fallait aussi se méfier, sur la commande de base du transistor ligne, du condensateur en série 220uF 40V qui séchait et provoquait la destruction du BU ligne intempestivement. Un rapide contrôle à l'oscillo était fortement recommandé. Le TDA 8140 sera exploité jusqu'au CUC 6891 hors CUC 5000 basique.
■ Ce châssis que j'appréciais vraiment, fut le point de départ de diverses pannes atypiques lors de son lancement, avant que nous ne maîtrisions tous le BUS I2C.
► Il présentait notamment un premier défaut de coupures erratiques du son et de l'image. Il était nécessaire de câbler dans le tuner un condensateur de 150pF entre la ligne SDA et la masse et un autre de 150pF entre la ligne SCL et la masse. Des valeurs qu'il fallait même réduire en présence du module Antiope/Ceefax. Certains tuners anémiques généreront des craquements dans le son et l'image. Consultez ici la fiche technique du tuner 2950410101 qui fut exploité de 1986 à 1990. Le premier 100Hz CUC 4890 l'exploitera sous la référence 2950410106 avec une EEPROM PCD 8582 en lieu et place de la basique SDA 2216 dans 4 ans.
► Mais ce n'est pas tout. En raison de dérives thermiques, le régulateur 5V IC 676 entraînera des mises en veille intempestives.
► La CTP R526 dans le balayage ligne (tout comme certains THT sous-calibrés), provoquera des interruptions inattendues de ce même balayage avec redémarrage à froid.
► La diode Zener de 12V D352, chargée de la sécurité du frein de faisceau SB, neutralisera le TDA 2595 au démarrage en cas de fuite ou de court-circuit.
► L'ampli trame pour tubes 90°, le TDA 2655, en raison d'une rare, mais possible faiblesse, sera capable de perturber le Sandcastle, allant jusqu'à provoquer le blocage de la vidéo, voire un arrêt des balayages.
► En outre, ce châssis présentera une absence de son en VHF lorsque la norme 2 sera sélectionnée par inadvertance au lieu de la norme 1.
Bref, la routine pour un nouveau châssis Grundig.
■ Le CUC 2000 allait vite virer à l'économie avec les CUC 2400 90° mono et CUC 2500 90° stéréo à "monotransfo" capricieux aux interminables modifications d'usine. Rappel ici du fonctionnement de l'alimentation à base de TDA 3640 et pannes connues. En présence d'une tension EDF inférieure à 200 V sur cette alimentation mixte, il existait un risque de surchauffe excessive du transistor ligne T 521 par saturation insuffisante pouvant entraîner sa destruction. Dans un tel cas, il fallait alors modifier sa commande de base. L'ajout d'une diode Zener BZX C5 V6 de 5.6V, 1.3W entre la pin 1 du TDA 8140 et la base de T 521 (cathode vers la pin 1 du TDA 8140), permettait un courant de base correct, quelle que soit la situation. Il fallait également ajouter entre la masse secondaire et la pin 1 du TDA 8140, une résistance de 220 ohms 1/4W pour sécuriser le montage. Cette modification sera généralisée sur le CUC 3000. Voir schéma modifié ici.
■ La gestion de l'alimentation à "monotransfo" n'était pas toujours aisée pour un non-initié. Il est utile de rappeler son comportement (avec la partie primaire opérationnelle) :
► Si le téléviseur est allumé, mais que le voyant de veille est éteint, le châssis est en mode sécurité.
► Si le voyant de veille (généralement une LED horizontale) est allumé, le châssis est en mode veille.
■ Ce nouveau châssis pouvait, par l'intermédiaire de la commande de stand-by de son processeur ZC 89501 (=MC 6805) pin 37, provoquer des bruits de commutation pénibles pour certains clients dans le HP à l'allumage et à la mise en veille. Il était obligatoire de câbler 4 composants (sur schéma ici dans le cercle de couleur verte) et de supprimer C807 de 100uF 16V.
■ Le CUC 2000 proposait le nouveau module FI 295041 142 01 stéréo (schéma ici), connu pour la faiblesse chronique de certains de ses IC. Il équipera les CUC 2500, 2600, 2700, 2800 ou encore le CUC 3510 provisoirement. Ce module englobait deux IC TDA 6200 (IC 9280) pour le traitement logique du son (réglages volume, tonalité...) et le TDA 6600 (IC 2280) pour le décodage stéréo européen hors de France. Ce dernier traînait comme un boulet le problème des 2 LED qui, en veille, s'éclairaient. C'était identifiable sur l'IC à partir du code 8630. La solution consistait à câbler une diode TD 129, anode Pin 7 de l'IC et cathode sur l'alimentation +1 de 12V. Le TDA 6200 pouvait cracher son venin (son brouillé) dans les HP quand il en avait marre. Beaucoup de modules se sont vus remplacer leurs IC TDA 6200 et TDA 6600 d'office pour cette panne, alors que seul le TDA 6200 était défectueux. Cela a d'ailleurs créé une pénurie de circuits intégrés. L'IC de commutation vidéo TEA 2014 pouvait provoquer une absence de vidéo à froid ou constamment, selon l'état de ses soudures ou de sa santé. Le TDA 6600 était moins enclin à nous embêter puisque la France ne traitait pas un signal stéréo FM. Ce ne fut pas le cas des Européens, qui subirent des oscillations erratiques, audibles et autres joyeusetés, heureusement soignables. Il n'était pas rare de constater un crachement ou un son lointain causé par de mauvaises soudures sur le bien connu transistor en entrée FI audio BF 414. Ce module, comme la version mono, avait une tendance rare, mais malicieuse, à refuser d'extraire proprement le signal vidéo destiné à un décodeur Discret 11 de Canal Plus. Même un accord fin n'y changeait rien alors que toutes les autres chaînes terrestres fonctionnaient très bien ce qui sous-entendait une FI image bien accordée. Soit la commutation ne se faisait plus, soit le signal était tronqué ou absent par un composant actif ou passif anémique. Le premier module FI mono à 2 niveaux de tonalité, exploitant l'IC TBA 130, générait un craquement audible dans le haut-parleur, principalement lorsqu'il était en mode veille. La diaphonie sur le BUS I2C en était la cause. Il faudra attendre quelques modifications sur la version TBA 130-2 pour résoudre ce problème. Etant donné la difficulté d'accès à ce type de module, il était indispensable de s'armer de patience pour effectuer des mesures après bricolage des connecteurs à rallonge du style MacGyver !
■ On découvrait également le tout nouvel IC synthétiseur de fréquence avec boucle PLL, le SDA 3202 de Siemens, compatible avec les "réseaux câblés". Par la suite, il sera décliné en versions SDA 3302 classique et CMS (montage en surface), rivalisant avec le M6204 de chez Telefunken. Ces deux concurrents, non interchangeables, seront utilisés chez Grundig pour le futur châssis de la série CUC 68XX, nécessitant ainsi une certaine vigilance lors de l'échange standard du tuner pour ce qui s'apparentait à un bricolage de dernière minute. Des versions utilisant des composants de surface encore plus miniaturisés (CIC) tels que le TY (XV) 448110, le TY44860 ou le MC 44826, verront le jour ultérieurement. Ce SDA 3202 était toujours le premier à lâcher et n'était pas pièce service suite à l'amorçage du tripleur toujours en vigueur à cette époque. Un échange standard complet s'imposait et coûtait un bras (754 francs pour le client final). Peu de techniciens savaient qu'il était possible de commander cet IC seul chez AKAI à bas prix sans oublier de refaire au préalable toutes les soudures de masse du blindage. D'autres grossistes le vendaient, mais bien trop cher. Malheureusement, ce SDA 3202 s'avérait quelques fois réactif aux interférences radio environnantes, perturbant le BUS I2C. Ces problèmes se traduisaient par une absence d'image (écran brouillé ou sombre) voire de son. Un tuner mieux protégé était disponible, identifiable par les derniers chiffres de sa référence "08" au lieu de "01". Il incorporait un IC PLL de la marque Motorola, beaucoup moins sensible aux interférences HF. Encore fallait-il le savoir ! Consultez ici le dossier sur les premiers tuners à BUS I2C compatibles télédistribution du CUC 2000 au DIGI 6.
■ Ce CUC 2000 inaugurait, pour les TV à télécommande, justement le BUS I2C (Inter Integrated Circuit Bus) afin de gérer tous les réglages, son, image, programmes TV, voire la géométrie quelques années plus tard. Une mémoire à écriture électrique de type Eeprom était sollicitée pour conserver l'ensemble des paramètres de l'appareil. Ce procédé numérique de transmission de données (asynchrone bidirectionnel à 2 lignes + masse) entre IC conçu par Philips en 1982 allait faciliter la tâche des ingénieurs. Mais peut être un peu moins celle des techniciens quoique je garde un excellent souvenir de ces deux lignes SDA = Sérial Data Line pour les données en série et SCL = Sérial Clock Line pour l'horloge. Il faut juste en rappeler le principe de fonctionnement. D'un côté, le contrôle du bus assuré par un ou plusieurs maîtres dont un seul était actif à la fois, qui donnait des ordres, recevait des infos et instaurait l'horloge. Et de l'autre, des IC esclaves identifiés par une adresse pour laquelle 7 bits étaient disponibles, donc théoriquement 127 appareils pouvaient être connectés à un bus, bien qu'en pratique certaines adresses aient été réservées. Tous les circuits intégrés reliés pouvaient être émetteurs et récepteurs. Après chaque sollicitation, la validation de la fin de transmission était confirmée par acknowledge, ce qui fut utile plus tard pour la maintenance des 100Hz de la marque allemande. En condition d'inactivité, SDA et SCL étaient maintenues à niveau haut. D’où l’intérêt, en cas de défaillance du Bus I2C se traduisant par SDA à niveau bas sans activité, et après contrôle du maître, d’isoler chaque IC esclave l’un après l’autre. Avec l’objectif de trouver le coupable qui, une fois dessoudé, "requinquait" SDA à un niveau haut.
■ Ce Bus I2C allait parfaitement convenir pour l'adaptation du premier et unique module mixte Antiope et CEEFAX sur les châssis CUC 2000 du P37 242 Euro au M70 290 Euro. Il suffisait de sélectionner sur la télécommande la touche Texte/TV puis VT/AT pour avoir l'un ou l'autre. C'était assez simple à distinguer. Si SOM s'affichait en blanc, vous étiez sur Antiope français. Si le chiffre 100 s'affichait en vert, vous étiez sur le CEEFAX. De mémoire, ce module enfichable coutait une cuisse. Soit presque 500 francs en échange standard et quasi 1000 francs à l'achat pour le technicien... Ca existait aussi sous forme de kit... Et si Antiope ne fonctionnait pas, le TV intégrait un processeur ZC 89504, au lieu d'un ZC 89501, ne permettant pas la commutation directe en norme 1 (L et L'). Il suffisait de couper le strap de mise à la masse de sa pin 9 pour que tout rentre dans l'ordre. Souvenir, souvenir!!!
■ On voyait apparaitre le TDA 8442, qui permettait d'ajuster la luminosité, le contraste et la couleur via le bus I2C sur le CUC 2000 à télécommande. Ensuite, le MC 144111, pour les mêmes fonctions, intégrait le CUC 3000. Ce dernier était déjà utilisé sur les CUC A et C pour régler son, luminosité et couleur avant l'adoption du bus I2C. Il est à noter que ce type d'IC pouvait parfois générer des lignes à l'écran lorsqu'il était défaillant.
■ De 1986 à 1987, Grundig lançait son premier téléviseur 55cm 90° stéréo d'une puissance de 2x8 W max. Malgré son alimentation à monotransfo ne suscitant pas un grand enthousiasme de ma part, ce modèle fut tout à fait respectable. Malheureusement, un défaut apparut rapidement. Une coupure aléatoire de son en sortie de veille. Un problème capricieux qui semblait dépendre de l'humeur de l'appareil. Grundig optait souvent pour le circuit intégré TDA 1905 en tant qu'amplificateur BF, un composant assez discret. Il s'avérait fiable en utilisation mono, mais la complexité augmentait lorsqu'il était configuré en stéréo pour une puissance maximale de 2x8 W. Le ST55 255 EURO fut le premier à en souffrir, et je crois me rappeler que quelques rares modèles de la série TVR 5500 rencontrèrent le même problème. Il est important de noter que l'utilisation des broches 4 et 5 (muting) d'un TDA 1905 dans un montage mono est superflue chez Grundig. Cependant, lorsque deux circuits sont disposés côte à côte, en fonction des préférences du fabricant, l'activation de leur tension de seuil anti "Muting" devient essentielle. Tant que les broches 4 restent à niveau haut, y compris en stand-by, le son ne sera pas perturbé en sortie de veille, puisque les amplificateurs restent opérationnels. Malheureusement, ce détail fut négligé sur le CUC 2500. Vous pouvez consulter mon PDF ici pour la résolution du problème.
■ Les télécommandes mixtes TV – Vidéo devenaient définitivement compatibles avec l'ensemble du matériel présent et futur de la marque.
■ Arrêt définitif de la commercialisation des TV noir et blanc.
■ Les magnétoscopes VHS évoluaient en intégrant la fonction HQ pour une meilleure qualité vidéo. Hélas le haut de gamme VS 385 EURO HIFI [5 moteurs] était toujours aussi peu fiable et hors de prix. Les versions basiques VS 310 [5 moteurs] et VS 315 EURO [5 moteurs] n'échapperont pas à la malédiction.
■ Premier caméscope VHS VS 150 Autofocus Sécam (fabrication Hitachi). Grundig France proposera, dès 1991, une formation de base sur l'analyse de l'image et la prise de vue d'un caméscope. A consulter dans la colonne de gauche. Attention, fichier protégé par mot de passe. Me le demander par courriel ou formulaire, c'est gratuit.
■ La commercialisation des lecteurs CD audio à technologie "monofaisceau" CDM2 PHILIPS se poursuivait, incluant notamment le lecteur CD35 X, une version plus récente et moins fiable à ses débuts que les remarquables mécaniques de première génération CDM0 puis CDM1, avec, il est vrai, une chute significative des prix.
■ La transition du "petit son" Grundig vers des produits principalement Philips se déroulait de manière graduelle, mais inéluctable, comme en témoignait la sortie de la Grundig revue audio de 1986, consultable ici ou dans la colonne de gauche. Cette évolution fut marquée par l'introduction de lecteurs K7 équipés de mécanismes plus ou moins fiables. Durant mes cinq premières années, je travaillais aussi sur cette gamme de produits, toutes marques confondues, étant le dernier arrivé et surtout parce qu'à cette période, c'était encore réparable. Ce segment représentait une part non négligeable de notre chiffre d'affaires. J'étais donc souvent sollicité pour dépanner des mécanismes K7 audio et HIFI d'origine Philips pour Grundig dans les années 80. Certaines conceptions "Playmobil" étaient sujettes à des déformations de leur structure, provoquant des interruptions inopinées de la fonction play. Une remise en état nécessitait un démontage complet de la mécanique avec un succès à long terme plutôt mitigé. Les pièces remplacées n'étaient pas toujours modifiées en cas de défaut. Les fabricants rivalisaient d'ingéniosité, essentiellement pour concevoir des systèmes toujours plus sophistiqués d'arrêt automatique lors de la lecture, du bobinage et du rembobinage. Cependant, une méthode supposée astucieuse de mesure du couple, en général sur le plateau porte bobine droit ou gauche, pouvait engendrer le pire. Sharp, Philips et Pioneer proposaient parfois des mécanismes K7 qui se déclenchaient de manière intempestive, nécessitant une expertise d'ingénieur en "physique quantique" pour trouver une solution pérenne. D'autres optaient pour l'électronique avec bien plus de succès, entraînant cependant une hausse du prix de vente. A l'époque, je n'avais pas de smartphone pour prendre des photos avant le démontage, ce qui rendait l'exercice d'autant plus périlleux. Et il ne fallait pas trop compter sur les schémas constructeurs plus que sommaires. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Il fallait bien payer le loyer. Au fil du temps, une part croissante de l'audio allait émaner de la Chine, devenant ainsi échangeable grâce à une procédure simplifiée accessible via le Minitel. Les appareils défectueux devaient être conservés en général six mois puis détruits. Je devenais un pollueur d'un nouveau genre.
Les marques japonaises telles qu'Akai, Sharp, Panasonic (avec Technics), Denon, Luxman, Yamaha, Pioneer et dans une moindre mesure Sony, proposaient des équipements de qualité à des prix raisonnables. Réparer ces appareils était un véritable plaisir, surtout lorsqu'il s'agissait d'éléments séparés. Ce qui a considérablement affecté l'image de Grundig dans le domaine de la HIFI. Quant à la haute fidélité locale, à part les chaînes France de chez Thomson Brandt, de première génération au juste rapport qualité-prix et au dépannage aisé, il n'y avait pas grand-chose de positif à signaler. A l'exception bien sûr des excellents fabricants d'enceintes tels que Cabasse, 3A, dont certaines étaient même en plâtre. Sans oublier quelques amplificateurs Audioréférence fabriqués de manière artisanale. Tout cet univers bleu-blanc-rouge se vendait à des prix exorbitants. Vous pouvez retrouver ma Chronologie du multimédia ici en PDF d'une grande partie de ces marques ou dans la colonne de gauche. Bonne lecture.
1987.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3500 stéréo 90° du TVR 5504 EURO.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3300, 3400, 3410 et de haut de gamme CUC 3600 à 3850.
■ Le transformateur unique aux 3 étages, primaire, secondaire et THT, équipera globalement les TV GRUNDIG de 1986 à 1990 (CUC 2400(a) génération 2, 2500 et série 3000). Pour la première fois, la mise en veille n'avait plus besoin de relais. Les mauvais contacts charbonnés ou leur blocage par une graisse sèche étaient ainsi définitivement mis au placard. Il suffisait de saturer totalement la base du BU ligne pour mettre l'appareil en veille sans risque et à moindres frais. Ce châssis fera d'ailleurs une première victime. Le T55-340 Euro qui héritera d'une tâche de pureté en bas de l'écran, générée par un monotransfo au rayonnement excessif. Son remplacement par une version adaptée s'imposera. Neuf et déjà en panne, ça ne faisait pas très sérieux!!! Il ne sera pas rare de voir les enroulements N, M et K se couper en vieillissant. Hors garantie, ça coûtait quand même plus de 500 francs pour le client final sans la M/O ni le déplacement...
■ Le côté anecdotique de cette génération d'alimentation à monotransfo, s'il devait y en avoir un, venait du fait qu'elle était synchronisée parfaitement sur la fréquence ligne et que le blocage de son transistor d'alimentation coïncidait exactement avec le minimum de courant du BU ligne. La perte d'énergie était quasi nulle sur le transistor qui ne chauffait pas. D'où l'absence d'origine du radiateur sur le BUT11A, BUT 56A ou 76A qui pouvait intriguer un néophyte. Mon stagiaire de l'époque avait quand même cherché pendant une semaine après ce radiateur fantôme avant que je lui révèle le pot aux roses. Et c'était un BTS... Cependant, il convient de mentionner qu'il existait une exception à cette règle. Les combis Grundig, tels que le TVR 5500, comportaient un radiateur indispensable du fait de la proximité du magnétoscope.
■ Cette nouvelle gamme de CUC 3000 50 Hz adoptait le dernier-né de chez Philips, le TDA 2579 (voir son étude ici ou sur la colonne de gauche), permettant de contourner la difficulté de la séparation des tops qui nécessitait toujours de préparer le signal vidéo à cette destination. En prime, le rattrapage d'effet de drapeau s'automatisait, de même que l'identification d'un émetteur en 60Hz. Il fallait pour cela lui câbler par rapport au + B (12V), une résistance (pull up) de 10Kohms à 20Kohms sur sa pin 13 d'où l'on pouvait ensuite mesurer :
► 0V = absence d'émetteur.
► 7.5V = émetteur en 60 Hz.
► 12V = émetteur en 50Hz.
Un compteur de lignes était utilisé pour générer la base de temps trame. Avec tout de même un inconvénient. Il pouvait arriver de voir défiler verticalement et de manière lente l'image sans que cela puisse être corrigé. Il fallait alors changer l'IC puisque son top trame était généré en interne. D'autres pannes, telles qu'un arrêt instantané ou intermittent du balayage ligne, ou même l'apparition d'une ligne blanche horizontale, imposaient également son remplacement. Ce circuit intégré de synchro sera désormais logé dans le module FI offrant une retraite bien méritée au respectable TDA 2595 (et son module bases de temps), sauf sur les TVR 5500, 5504 et 5505. Ce type de composant devait bien sûr, pour gérer ses synchros, recevoir les impulsions de retour ligne L’. Le verrouillage ligne transitait au départ via D9222 = TD 041 et le verrouillage trame par D9223 = TD 041. Hélas, ces diodes étaient calibrées trop juste et provoqueront souvent des misères. Un bel exemple avec D9223 qui pouvait fuir et créer un rétrécissement de l’amplitude trame. Voire pas de vidéo avec seulement les lignes RVB du débit du tube visibles sur un tiers de l'écran. Dans tous les cas, et pour toutes les générations qui vont se succéder à base de TDA 2579, les diodes qui seront utilisées pour ces mêmes fonctions (TD 041, TD 190 ou encore BA 157) devront toutes être remplacées par des BA 159 afin de retrouver la sérénité.
■ Un mauvais matriçage du clavier intégré au bandeau de commandes à base de processeur ZC 84285P, notamment sur les CUC 3300, CUC 3410..., provoqua un blocage intempestif des touches Programme + et Programme - en façade. De légères modifications furent nécessaires (schéma ici). Sans oublier de ressouder massivement le renfort métallique du clavier farceur.
■ Si les châssis de la série CUC 3000 étaient équipés du processeur SDA 2010, voire de son évolution SDA 2011, ils pouvaient démarrer sans le son ou se comporter bizarrement. Le reset processeur était perturbé par le simple oubli d'une diode BAT 42 repère D 807 sur schéma pin 23 du processeur, un comble chez Grundig!!! D'ailleurs, tous les composants, pas toujours très frais concernant le reset du processeur sur le CUC 3000, pouvaient perturber le TV! Schémas disponibles en bas de page.
■ En mode veille, un léger bruit émis par l'horloge du BUS I2C pouvait être perçu à travers le haut-parleur des téléviseurs T22 340 Euro, T63 340 Euro, T63 343 Euro et T70 340 Euro. Sur le châssis CUC 3410 110° mono, l'étage final de la partie audio n'était pas désactivé, la tension +M passant juste de 23V à 11V. Probablement afin d'éviter de reproduire le défaut observé sur le ST 55 255 EURO cité ci-dessus en sortie de veille. Pour résoudre ce léger désagrément sonore, il suffisait de connecter en série une résistance de 330 ohms 1/4W et une diode 1N4001 entre la broche 3 du TDA 1905 et le +B où devait être soudée la cathode. Voir schéma joint.
■ Le CUC 3000 adoptait un balayage trame désormais géré par le TDA 8170. Pour son successeur, le CUC 4000, Grundig choisira le TEA 8170 A 1 de chez Telefunken plus fiable, mais surtout pas de TDA 8170 ATES SGS. Ce type de circuit intégré comprenait un ampli de puissance, un premier générateur de tension doublée pour le retour trame via une diode de connexion + un condensateur réservoir et un second générateur pour la tension de référence. Ils étaient d'une fiabilité exemplaire (uniquement de marque Telefunken, je le répète, pour le TEA 8170 A 1 ou ATES SGS pour la nouvelle version TDA 8178), et seront exploités de 1987 à 1992 jusqu'au CUC 6890 hors CUC 5000 basique. Une évolution par le TDA 8174 apparaitra ensuite sur les châssis CUC 6000 de 1994 à 96 et sur le CUC 6330 de 1997. Information technique disponible ici.
■ Les téléviseurs mono T63-340 Euro et T70-340 Euro connurent un immense succès dès 1987 et pour encore 3 ans. Ces modèles, simples d'utilisation, étaient dotés d'un écran à coins carrés, d'une télécommande et affichaient un prix abordable. Leur technologie relativement fiable en faisait une source de revenus garantie pour les artisans. Si bien sûr, on passe sous silence les éventuels problèmes de l'amorçage du tripleur et les incessantes modifications de l'alimentation à monotransfo. De nombreux techniciens non-initiés de l'encore CUC 3410 en fin de vie pouvaient se décourager face à ces défis techniques. Il y avait de quoi être déboussolé avec les différentes versions du TDA 3640 (V2, S1) et enfin le TDA 3645, qui étaient bien entendu incompatibles entre elles. Sans oublier la valse des composants gravitant autour. Rappel ici du fonctionnement et des modifications de l'alimentation à base de monotransfo et de ses principales pannes.
■ Les grandes tailles d'écran Jumbo de 95 cm et Baby Jumbo de 82 cm faisaient leur apparition. Le M95-390 Euro (30000 francs) était tellement lourd avec ses 125 kg qu'il fallait être quatre personnes (selon le principe de la chaise à porteurs) pour le déplacer, grâce à deux barres à insérer dans les colonnes des haut-parleurs. Heureusement, le tube monstrueux pouvait rester chez le client en cas de panne. Il suffisait d'adapter son châssis CUC 3850 sur un tube de 70 cm à l'aide d'un kit (adaptateur d'impédance) pour le dépanner, en n'oubliant pas, au préalable, de passer provisoirement le +A de 124V à 118V. Grundig commençait à exploiter des tubes cathodiques démesurés pour l'époque provenant de diverses marques telles que Toshiba, Mitsubishi, Philips et plus tard Vidéocolor (Thomson)... Le M82-395 Euro se vendait pour la bagatelle de 15000 francs.
■ Le Baby Jumbo était équipé d'une sécurité du frein de faisceau moyen (SB) qui avait tendance à se déclencher de manière intempestive lors du démarrage de l'appareil. Pour résoudre ce problème, il fallait modifier sa commande en remplaçant la résistance R 518 de 120K par une 330K. Il convient de noter que la sécurité du frein de faisceau moyen concernant le Jumbo 95cm M95-390 EURO 50 Hz était conçue différemment. Au lieu d'utiliser un thyristor, elle neutralisait totalement l'alimentation à découpage grâce à un circuit spécifique via un optocoupleur en cas d'anomalie. Pour déterminer la source du déclenchement de la sécurité sur le Baby Jumbo, il était possible de désactiver la protection en court-circuitant la gâchette et la cathode du thyristor TY 511. Lors du démarrage, si l'écran s'éclairait, le problème était susceptible de se situer au niveau des étages RVB. En revanche, si l'écran restait sombre, la faute pouvait être attribuée soit au tripleur, soit au tube. Le schéma complet est bien entendu disponible dans ma schématèque. Le Baby Jumbo 82cm présentaient des particularités en ce qui concerne ses sécurités qui neutralisaient au final la commande de l'étage horizontal dans les situations suivantes :
► Lors de la mise en veille de l'appareil.
► En cas de surintensité du frein de faisceau moyen (SB).
► En présence d'une tension excessive sur la ligne +A.
► En cas d'absence d'impulsions ligne détectées par le TDA 8140.
Voir note technique de l'époque ici.
■ Les CUC 3600 à 3850 abandonnaient le relais de veille et ses faux contacts pour une mise en stand-by via un nouveau régulateur LM 317 + le driver ligne TDA 8140 télécommandables. A partir de cette série 3000 haut de gamme, il n'était plus possible officiellement d'utiliser les BF du TV comme amplificateur seul. La fonction HIFI consistait, désormais, à désactiver le module audio et transmettre la source sonore du téléviseur, à un ampli externe, sans couper l'image. Il était tout de même prévu, via une légère modification consultable ici, de retrouver l'ancienne fonction HIFI avec commandes possibles du volume sonore + tonalités par la télécommande en exploitant la source injectée venant des entrées son de la péritel noire, image à l'arrêt.
■ Les premiers châssis CUC 3600, 3800, 3840 et 3850 généraient un moirage en forme de veine de bois à l'écran, qui variait en fonction de l'intensité sonore. Sur des tubes de cette taille, ce phénomène était très visible. En attendant la modification en usine, il était nécessaire de couper une piste de masse et d'installer un pont conducteur avec une perle ferrite, conformément au schéma joint.
■ Dans les versions haut de gamme du châssis CUC 3000 (CUC 3600, CUC 3800, etc.), deux modules de commande distincts étaient utilisés, chacun équipé de la famille des processeurs ZC (XC) 86XXX pour gérer deux séries différentes de modules FI stéréo (processeur MC 144130 Motorola ou Siemens TDA 6200). Lorsqu'il était nécessaire de remplacer l'un de ces modules de commande ou de FI stéréo, il existait un risque de perte totale de son. Dans de telles situations, il suffisait de modifier la position de la résistance de 4,7 Ko sur le module de commande. En passant de la position R873 à R874, ou vice versa, on pouvait rétablir un fonctionnement normal. L'information relayée par la résistance R873 ou R874 se trouvait au niveau de la broche 11 du processeur, assurant ainsi la compatibilité entre les modules de commande et les modules FI. Les schémas concernés n'étaient pas particulièrement explicites à ce propos.
■ Le haut du panier en télévision devenait multi systèmes recevant par l'antenne quasi le monde entier (dans la zone de réception de l'émetteur).
■ Le TVR 5504 Euro, deuxième combiné TV/magnétoscope de 55 cm (CUC 3500), intégrait un nouveau VHS, le VS 415 TVR EURO [4 moteurs] à trois têtes vidéo, répondant enfin aux attentes malgré l'absence de la fonction AIDC. La fiabilité propre à Grundig se reflétait également dans la version basique du VS 400 SECAM [4 moteurs], qui sera suivie par son clone, le VS 404 SECAM, l'année suivante. Une documentation technique existait aussi pour le VS 435 Euro, que je n'ai jamais vu et dont j'ignore tout. Cette série souffrait de problèmes d'absence de son avec le décodeur terrestre de Canal+ qui "balançait" une composante continue, nécessitant l'ajout d'un condensateur de 4,7 µF, 25V entre la broche 4 de la prise DIN et le connecteur CPI (pôle négatif vers la prise). De plus, informer les clients de la nécessité d'allumer d'abord le décodeur avant le magnétoscope était crucial. Et ça ne plaisait pas à tout le monde.
■ Le frère jumeau du magnétoscope haut de gamme VS 385 EURO HIFI DE 1986, le VS 485 EURO HIFI [5 moteurs] allait perdurer hélas encore 2 ans.
■ Premier caméscope VHS-C VS-C 50 Autofocus Sécam (fabrication JVC).
1988.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3500 stéréo 90° du TVR 5504 EURO.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3300, 3400, 3410, 3491, 3510 stéréo et de haut de gamme CUC 3600 à 3850.
■ A partir de 1988, Grundig propulsait le CUC 3850 dans l'élite de l'audio. Il s'agissait de la première fois où je voyais émerger un véritable amplificateur de classe B équipé de Push-Pull (transistors GW 93 et 94), capable de délivrer 2x50W max, soit 2x20 eff. Même le modèle haut de gamme 16*9 100Hz (M169 92 IDTV D2 MAC) de 1992 n'en bénéficiera pas. Le préamplificateur était géré par le TDA 7250, avec un ajustement automatique du courant de repos constituant un point très positif. L'alimentation à découpage fournissait une tension de 42V, dépassant la norme précédente du constructeur, qui était de 38V. Cela me rappelle mes jeunes années lorsque je réparais des systèmes hi-fi.
► Comme c'était souvent le cas avec ce fabricant, les premiers modèles présentèrent un problème de claquement dans les haut-parleurs. Cet inconfort audio fut provoqué, lors de la mise en route, par un retard de l'alimentation du circuit. Vous pouvez consulter le schéma du module BF modifié.
► Un autre souci survint rapidement du côté télétexte, avec l'apparition de taches de pureté perturbant l'affichage. Vous trouverez également le schéma du module TXT modifié.
■ Encore un nouveau combi TVR 6300 Euro (CUC 2600) doté d'un magnétoscope VHS VS 445 HIFI TVR [3 moteurs], qui restait malheureusement peu fiable. Ce modèle présentait déjà l'utilisation de composants CMS (Composants Montés en Surface) ainsi qu'un châssis mère avec des pistes cuivrées en double face et des canons conducteurs traversant la bakélite. On pouvait observer l'influence croissante des machines-outils venant du soleil levant dans le processus d'implantation. Au moins, ça progressait!!!
■ Une nouvelle série de téléviseurs stéréo milieu de gamme fit son apparition, parmi lesquels le ST63-360 Euro, proposé en version 63 cm et également décliné en 70 cm. Tous deux, équipés du châssis CUC 3510, conservaient malheureusement une alimentation à monotransfo, bien en deçà de la qualité offerte par les Monolith. Le son, limité à 2 x 10 W max, demeurait basique. Malgré cela, ces TV constituaient des produits respectables, bien que trop onéreux à mon goût. Dans les modèles de pré-série, Grundig Allemagne, fidèle à son sens de l’humour singulier, avait délibérément rendu impossible l'intégration du module Antiope, pourtant proposé en option sur notre territoire, qu'elle considérait comme une "verrue". A l’inverse, l'usine de Creutzwald (Moselle) défendait avec ferveur ce standard de Télétexte, qui, bien qu’en déclin, comptait encore des adeptes en France, notamment parmi les malentendants. Face à ces querelles intestines, Grundig France finit par ajuster sa production et rétablir la compatibilité avec le module Antiope en modifiant le connecteur "Vidéotexte" d’origine. Celui-ci, dépourvu de son contact 13 pour l’alimentation en 12 V, fut remplacé par une version "avec toutes ses dents" (référence : 29301-413.12.00). Sur les premières séries, cette absence de broche empêchait non seulement le fonctionnement du module, mais entraînait aussi des problèmes de synchronisation dès son installation. Etant donné le coût élevé de cette option à l’époque, une telle situation était difficilement acceptable.
■ Le téléviseur M55 3559 Multi (CUC 3510), Monolith, 55 cm, 50Hz, sera le premier d'une série à tube 110° (PHILIPS) à la très respectable qualité d'image pour l'époque. Cependant, il n'échappera pas à une panne liée à la disposition de certains composants de son balayage ligne. De manière fortuite, le transistor de puissance BU 903 pouvait rendre l'âme. Une observation minutieuse du châssis dans l'obscurité totale révélait un phénomène d'amorçage non pas côté tripleur (pour une fois), mais entre la self de linéarité L514 et la résistance R517 de 4.7 ohms en parallèle. Pour résoudre ce problème, le repositionnement de la résistance, voire son isolation encore à la MacGyver était nécessaire. Certains intrépides préféraient supprimer la fameuse self condamnant le réglage de linéarité dont l'utilité, il est vrai, ne sautait pas aux yeux. Anomalie constatée plusieurs fois sur l'ensemble de la série CUC 3000 en 110°. Il suffisait de le savoir ! En outre, cette self pouvait être mal assemblée en usine. Le début de son enroulement devait s’insérer dans la fente initiale de son support. Si cela n'était pas fait correctement, un court-circuit vicieux entre les spires pouvait endommager le transistor ligne. Que du bonheur, je vous dis!!!
■ Ce même M55 3559 Multi (et similaires) présentait une perturbation de l'image un court instant caractérisée par des "entailles" latérales et un déchirement du balayage horizontal dans certaines zones de l'image. L'entrée en action prématurée de la limitation de puissance du TDA 3640 en était la cause. Voir l'information technique pour plus de précisions sur la solution.
■ Le TV 50Hz portable français "GLOBE TROTTER" P 37-342/900 Multi (CUC 3491 fonctionnant sur batterie entre 10 et 30v et secteur entre 80 et 260v) faisait son apparition. Très apprécié de par sa réception HF quasi mondiale dans la zone de réception de l'émetteur. Petite piqure de rappel concernant la sécurité avec un téléviseur Grundig sur batterie.
La décision d’utiliser un téléviseur couleur nomade Grundig ne doit jamais être prise à la légère, notamment en ce qui concerne la sécurité. Sous une alimentation de 220V, il fonctionne de manière tout à fait ordinaire, sans nécessiter de précautions particulières. Cependant, lorsqu’il est alimenté par une batterie, la situation change. Il est essentiel de garder à l’esprit que ce téléviseur couleur, fonctionnant à 12V (appel de courant jusqu’à 12A puis 4.6A en régime établi), requiert la même quantité d’énergie que s’il était alimenté à 220V (0.25A). Dans tous les cas, il faudra toujours fournir la même puissance, soit 55W en général chez Grundig. Par conséquent, il est impératif de respecter certaines règles de base pour garantir un fonctionnement sans problème et éviter tout risque. Avant de brancher le téléviseur sur batterie, s’assurer toujours de :
► La pleine charge de la batterie. Le téléviseur démarrera de manière plus efficace en utilisant une batterie à 14,4 V, réduisant la contrainte de son alimentation à découpage.
► La bonne qualité du contact des lamelles de la prise allume-cigare.
► La capacité "d’absorption" du fusible de l’allume-cigare du véhicule (au minimum 15A pour l’appel de courant au démarrage).
► Les spécifications du câble d’origine reliant la prise allume-cigare au téléviseur, qui doivent comprendre une section minimale de 2.5mm² et une longueur maximale de 10 m (16 m en laboratoire). En aucun cas, ces paramètres ne doivent être modifiés.
► S'il est prévu d'alimenter le TV directement depuis une batterie, il faut se protéger en utilisant un fusible de 15A placé juste derrière les pinces batterie qui devront être appropriées pour assurer un contact suffisant.
Le non-respect de ces conditions peut empêcher le démarrage du téléviseur sur batterie, voire provoquer un incendie. Je rappelle qu’un court-circuit direct d’une batterie en posant une clef à molette sur ses bornes par exemple, fera rougir l’outil par l'intensité astronomique qui va y passer et brûlera la main de l'abruti qui osera le faire.
Ce CUC 3491 subit de nombreuses modifications sur son module d'alimentation afin de palier l'absence de démarrage sur batterie déchargée (moins de 12 V). L'échange standard dudit module par une version supérieure à 08 (s'identifie par l'absence du transistor T9610) était indispensable pour rectifier le tir. Les modifications seront précisées quelques mois plus tard et sont disponibles ici.
■ Blaupunkt et Siemens commençaient par sous-traiter leurs téléviseurs couleur chez Grundig. Cette collaboration prendra fin en 1997. Veuillez consulter les tableaux de correspondantes :
1989.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3500 stéréo 90° du TVR 5505 EURO.
Châssis à plat (50Hz) CUC 3300, 3400, 3410, 3491, 3510 stéréo et de haut de gamme CUC 3600 à 3850.
■ Enfin, une gamme de magnétoscopes équipée de l'excellent mécanisme K7 issu de la Quick Start "G", développé par le groupe Matsushita dont fait partie Panasonic. Il convient de mentionner les modèles Grundig VS 400 / 404 / 415 / 435 FR ou Euro de la génération précédente, qui avaient déjà été équipés d'une mécanique sérieuse provenant du même fournisseur. La MVS III a été adoptée en France de 1988 à 1989, reconnaissable par son folio rouge. En 1990, elle a évolué en MVS IV, identifiable cette fois par un folio vert. Une version haut de gamme MVS V a également vu le jour la même année, dotée d'un moteur et d'une courroie supplémentaires, offrant une recherche visuelle arrière plus réactive.
Le vénérable VS 525 EURO [2 moteurs] (MVS III), qui était intégré dans le tout nouveau combi TVR 5505 Euro (CUC3500) et vendu séparément dès 1988, ainsi que le prestigieux VS 545 Euro HIFI [2 moteurs] (MVS III), reflétaient parfaitement la philosophie de GRUNDIG, combinant enfin fiabilité "ferroviaire" et excellence. Leur unique faiblesse résidait dans une connexion à Canal + qui n'était toujours pas complètement automatisée. La fonction AIDC (Auto Identification Durée Cassette), anciennement connue sous le nom d'ATTS, était de nouveau disponible, pour le plus grand bonheur des "aficionados". Ces produits étaient véritablement remarquables, avec en prime le télétexte CEEFAX, véritable atout pour ce haut de gamme que j'ai possédé ! Recommander ces magnétoscopes à nos clients les plus fidèles était un réel plaisir. Ces VHS exploitaient un processeur à 68 broches repliées, permettant une insertion rapide sur un support carré, bien pratique pour la maintenance. La frénésie des composants de surface ne les avait pas encore atteints. Ce uP SDA 2087 manifestait parfois des caprices, bien que rares, causant une absence d'affichage, un fonctionnement incontrôlable des moteurs ou encore la perte d'une fonction spécifique.
Il ne faut pas non plus oublier les magnétoscopes VHS d'entrée de gamme, tels que le VS 500 FR [2 moteurs] (MVS III) équipé d'une TLC classique, et le VS 505 FR [2 moteurs] (MVS III) avec une TLC à LCD du Nouveau Monde. Ils bénéficiaient de l'ensemble des avancées technologiques de Panasonic, y compris une incorporation quelque peu poussée des composants CMS sur un module principal unique, heureusement échangeable, mais au coût trop élevé (619 francs).
■ En Allemagne, la gamme de magnétoscopes se développait, caractérisée par une diversité de modèles impressionnants, dont l'un se démarquait particulièrement. Dans le cadre du projet Eureka 95, Grundig Allemagne s'était engagé dans le développement d'un magnétoscope HD MAC, offrant une bande passante vidéo allant jusqu'à 12 MHz. Ce dispositif novateur arborait le design du VS 545 Euro HIFI, où la "salle des machines" avait subi une transformation complète. Il ne sera mentionné dans aucune Grundig revue allemande et encore moins française. Sans oublier son acolyte, le convertisseur numérique conçu pour les signaux HDTV, qui inspirera la future et controversée technologie 100 Hz. Il évoquait davantage un respirateur artificiel typique des pays de l'Est des années soixante-dix.
■ Le combi TVR 6305 Euro (CUC 3600) abandonnait aussi, côté TV, le relais de veille et ses faux contacts pour un régulateur 12V LM 317 commutable. Et surtout, il était enfin doté de l'excellent magnétoscope VS 545 EURO HIFI (MVS III) au grand bonheur des clients. Ce combiné était idéal pour visionner le soir au coin du feu et dans un minimum d'espace, des cassettes VHS SECAM. Seulement voilà, dès son lancement, des coupures chroma, notamment sur certains films préenregistrés, furent constatées. Une modification s'imposera sur le téléviseur au niveau synchro autour du nouvel IC TDA 2579 (schéma synchro + modif ici). Dans les cas critiques, il était même conseillé de réactiver l'identification trame dans le module RVB (modification ici). Sans oublier de bien vérifier l'absence du condensateur C9503 de 68pF et de la diode D9503 1N4148 sur la ligne du Sandcastle (SSC) broche 6 dudit module. Je rappelle que ce TVR 6305 était censé faire oublier les problèmes du passé. Tous les vendeurs traditionnels de l'époque le recommandèrent à juste titre. Certains clients fidèles déjà échaudés par les VCR, SVR, V2000 et VHS calamiteux de la marque d'outre-Rhin pouvaient légitimement refuser l'ultime modification. "Neuf et déjà en panne", disaient-ils!!! Alors qu'un peu de pédagogie suffisait, pour faire comprendre aux acheteurs, que cette fois, ils possédaient vraiment la Rolls-Royce audiovisuelle de l'époque.
■ Lorsque j'ai commencé ma carrière en tant que technicien, trois types d'appareils ne suscitaient aucun intérêt de ma part :
► les téléviseurs couleur à thyristors. Ce n'est donc pas la peine de me demander le moindre renseignement sur un TV Grundig antérieur à 1981.
► les magnétophones à bandes.
► les démodulateurs satellites.
Pour être franc, je m'en badigeonnais le nombril avec le pinceau de l'indifférence. Par conséquent, j'ai toujours refusé de m'en occuper. Mon collègue, quant à lui, excellait dans ces domaines et les appréciait. Alors, pourquoi lui retirer ce plaisir ? Permettez-moi tout de même de vous présenter ici ou dans la colonne de gauche, la publicité d'un des premiers démodulateurs chez Grundig France, datant de 1989 : le STR 201 PLUS, offrant 100 canaux et 49 programmes avec télécommande associé au positionneur AP 201. La construction de ce récepteur satellite était particulièrement soignée. Son alimentation à découpage (la seule partie que je dépannais tout de même) utilisait un TDA 4601 D, tout comme certains téléviseurs et magnétoscopes de la marque. Les composants et modules internes étaient nombreux, justifiant pleinement son prix élevé. Vous pouvez consulter les caractéristiques techniques du STR 201 Plus et de son positionneur AP 201 ici. Le schéma technique du démo est téléchargeable ici.
■ Les radios Satellit 400 International (sans restrictions) et Satellit 650 compatible domaine maritime sortaient cette année-là dans la lignée des appareils multibandes qui feront la renommée de la marque.
TV haut de gamme CUC 2700 1986: Monolith 70.290 EURO.
TV haut de gamme CUC 3850 1987: Jumbo M 95-390 EURO.
TV haut de gamme CUC 3850 1988: Jumbo M 95-4509 MULTI.
TV haut de gamme CUC 3850 1989: Jumbo M 95-4909 MULTI.
TV haut de gamme 70 cm CUC 3800 1989: M 70-490 MULTI.
Magnétoscope haut de gamme 1986: VS 385 EURO HIFI.
Magnétoscope haut de gamme 1987: VS 485 EURO HIFI.
Magnétoscope haut de gamme 1988: VS 485 EURO HIFI.
Magnétoscope haut de gamme 1989: VS 545 EURO HIFI.
Revues GRUNDIG FRANCE TV-VIDEO 1986 1987 1988 1989 avec leurs histoires.
Cliquez sur une image pour l'agrandir.
GRUNDIG Passion - 1930.80 Al - 81.2011 Al - 1983.1985 - 1990 - 1991.92 - 1993.94 - 1995.96 - 1997 - 1998 - 1999 - 2000 - 2001 - 2002 - 2003 - 2004