Retrouvez les revues françaises TV-VIDEO GRUNDIG de 1991 à 1992, en cliquant sur une des couvertures et consultez l'historique ci-dessous. Chaque exemple en gras, a sa photo en médaillon qu'il suffit de survoler pour identification et cliquer pour agrandir. Mon avis de technicien est affiché via une à cinq étoiles sur chaque photo.
1991.
Châssis à plat (50Hz) CUC 4200, 4400, 4410, 4511 stéréo et de haut de gamme CUC 4620 et 4635.
Châssis à plat (50Hz) CUC 5301 et de haut de gamme CUC 5836 à 5891.
Châssis à plat 100Hz première génération DIGI 3. Dossier 100Hz à consulter ici. L'alimentation était synchronisée au balayage ligne.
■ La technologie 100 Hz vantait sa capacité à offrir une image stable, sans scintillement, et un arrêt sur image parfait. Du moins, en théorie. Le deuxième modèle à être commercialisé en France fut le M95-100 IDTV CUC 1890 DIGI 3 (principe du balayage entrelacé avec une mémoire de trame). Ce mastodonte de 95 cm, au format 4/3 et de première génération, fut précipitamment mis sur le marché. Ses défauts furent si nombreux qu'il serait fastidieux de tous les énumérer. Les clients furent rapidement à bout de nerfs, tout comme moi. L'amplificateur trame, sous-dimensionné, n'était pas à la hauteur du gargantuesque déflecteur Toshiba ni des décharges statiques du tube. Un puissant rayonnement émanant des balayages perturbait le module-FI insuffisamment protégé. Il en résultait des gargouillements de chalutier reproduits par les haut-parleurs en fonction du contenu vidéo. Ce bourdonnement variable et persistant avait le don d'irriter même les marins pêcheurs les plus aguerris. Il faudra un certain temps pour voir le fragile ampli trame renforcé en usine avec un push-pull (BD 203 et BD 204) après quelques modifications hasardeuses par notes de service. Tant pis pour ceux qui garderont la version non modifiée… Quant à la solution de fortune à la MacGyver contre le ronflement, par une multitude de modifications, elle arrivera bien trop tard. Il faudra effectuer un échange standard du module FI au moins 2 ans après la sortie du produit pour enfin obtenir un son correct, sans que nous en soyons avertis. Sur mon schéma de l'époque (consultable ici), j'avais répertorié, provenant d'une platine FI échangée par Grundig Allemagne, les principales modifications concernant cette anomalie. D'un point de vue plus général, sur un DIGI 3, afin de minimiser ce type de ronflement, il était conseillé de toujours remplacer le condensateur de filtrage de 470 µF 16V du +7 (12V) sur ledit module par un condensateur de 4700 µF 16V (ou 25V si l'espace le permettait). Une technologie, je le répète, bien trop alambiquée pour un résultat plus que décevant au prix abyssal. En résumé, le M95-100 IDTV proposait de nombreux gadgets visuels inutiles au détriment de l'image et du son. Comme je dis souvent, vous pouvez offrir un marteau à une mouche, il y a très peu de chance qu'elle s'en serve... Heureusement, les prochaines générations de la marque seront plus sérieuses.
■ La génération 100 Hz était susceptible de provoquer des phénomènes visuels atypiques. Outre l'aberration d'un générique au déplacement horizontal illisible, les perturbations de l'alimentation à découpage pouvaient générer un effet de moirage semblable à des "cordes perlées", comme le soulignait le service technique Grundig. La seule solution efficace, notamment pour les DIGI 3 et bientôt DIGI 5, était l'utilisation obligatoire d'un câble d'antenne à double blindage, le seul qui ne "ramassait" pas les harmoniques. Et cela ne se limitait pas aux réseaux câblés dans les Ardennes. Je me souviens encore de la référence "pièce service" du câble d'antenne "spécial 100 Hz" Grundig : 292104350100. Nostalgie... Certains châssis 50Hz seront également impactés à l'instar du CUC 2030 de 1998.
■ Si la qualité supérieure de ce DIGI 3 ne parvient pas à vous convaincre, permettez-moi de vous présenter un florilège des anomalies générées par ce châssis quelque peu folklorique :
► Comme c'était souvent le cas chez Grundig, les images grises avaient tendance à arborer un fond vert, que ce soit sur certains 50 Hz ou sur le DIGI 3. L'ajout d'une résistance de 82 Kohms sur le CI tube du 100 Hz atténuait le défaut sans toutefois le supprimer (voir note technique ici).
► Lors de la mise en marche, on pouvait constater une absence de son, sur un module FI en particulier. J'apprécie la formulation de Grundig : "lorsque les tolérances des composants sont quelque peu défavorables". Une autre modification était nécessaire (voir note technique ici).
► Des bandes latérales verticales sur le côté gauche de l'écran pouvaient se manifester principalement avec une amplitude ligne faible. Il fallait bricoler un circuit RC digne de MacGyver (voir note technique ici).
► Et pour conclure cette plongée dans le monde de la haute technologie, il n'était pas rare de constater une absence d'image par intermittence, malgré la présence du son. Une microfissure au niveau de la masse sur le CI tube, perturbait le frein de faisceau, nécessitant un recâblage (voir note technique ici).
Liste non exhaustive !!!
Reconnaissez tout de même que la conception du DIGI 3 à la fiabilité aussi pitoyable relevait plus d'un suicide industriel que d'une avancée technique. J'ai même vu des téléviseurs neufs de cette gamme aller directement à la benne, leur meilleure place...
■ Le télétexte CEEFAX TOP (Table Of Page), pourtant non prévu pour la France au départ, s'intégrait dans les 100 Hz haut de gamme. Il annonçait dans le bas de son écran, des infos sur le contenu des pages ou blocs de pages suivantes.
■ Le PIP (l'image dans l'image) à double tuner apparaissait pour la première fois sur un TV 50Hz ST 95-575/9 PIP TEXT dans la revue 91. Les modèles initiaux présentèrent un léger tremblement vertical de l'image PIP, qui sera vite résolu (ajout dans le module PIP entre la base du transistor T5542, BC 548B et la masse, d'un condensateur de 100pF. Voir modification du module PIP. Même s'il est vrai que les M82-496/9 S/PIP Multi (CUC 3840) et M95-490/9S PIP Multi (CUC 3850) pointèrent le bout de leur nez en 1989. Il peut s'avérer pertinent de rappeler la manière de modifier les fonctions PIP en mémoire des premiers modèles officiels à 2 tuners, M70 575 PIP MULTI (CUC 5836), ST 82 575/9/PIP (CUC 5880) et ST 95 575/9/PIP/TEXT (CUC 5891), en se référant à cette information technique.
■ La recherche et la mémorisation automatique des programmes via la fonction "ACP" voyaient le jour. Un nouveau menu à l’écran permettait de rechercher et de mémoriser les chaînes sans solliciter le panneau de commande en façade.
■ l'OSD faisait son apparition sur les TV 50Hz.
■ Le M55 575A Multi que j'ai possédé, évoluait pour perdre son arrêt total de l'alimentation à base de TDA 4601 en position veille. Il gagnait un TDA 4605 tout aussi fiable ramenant le fonctionnement en veille à sa configuration classique. Les réglages distincts du son pour les haut-parleurs et le casque étaient supprimés. Mais le téléviseur héritait de la nouvelle génération de module FI Synchro avec réglages du cadrage horizontal + synchro ligne numériques. Exit les potentiomètres. Tout était numérisé et enregistré dans une EEPROM. En cas de défaillance de cette mémoire à écriture électrique, l'échange standard du module-FI-Synchro s'imposait…
► Pour régler le cadrage horizontal ou phase sur ce type de module:
► Maintenir la touche + du clavier et mettre en marche par l'interrupteur secteur. L'afficheur indique PH.
► Régler avec les flèches P+ ou P- de la télécommande.
► Mémoriser par la touche représentant un carré ouvert avec flèche sortante puis OK de la télécommande quand PH clignote.
► Pour régler la synchro ligne sur ce type de module:
► Maintenir la touche + du clavier et mettre en marche par l'interrupteur secteur. L'afficheur indique PH.
► Appuyer sur la touche 2 de la télécommande. L'afficheur indique désormais Li.
► Régler avec les flèches P+ ou P- de la télécommande.
► Mémoriser par la touche représentant un carré ouvert avec flèche sortante puis OK de la télécommande quand Li clignote.
■ Deux nouveaux designs en VHS faisaient leur apparition avec la série VS 7xx, disponibles en version standard de 43,5 cm de large, ainsi que la série VS 8xx en version mini de 38 cm. Les modèles EURO VS 705 [2 moteurs], VS 715 [2 moteurs], VS 805 [2 moteurs] et VS 815 T [2 moteurs] (4500 francs) présentaient dès le départ une identification automatique de la chroma bien légère en lecture de K7. Décidément, le SECAM et Grundig n’auront jamais fait bon ménage. Consultez ici les modifications, mesure et réglages à effectuer. Dommage que cette génération de VHS pour la période 1991/92/93 n'était pas équipée de condensateurs aux secondaires de l'alimentation, capables de supporter des températures jusqu'à 105°C. Enfermés dans leur blindage, ils ne bénéficiaient pas d'une ventilation adéquate, ce qui entraînait une détérioration rapide, que ce soit par fuite ou dessèchement. Ils étaient tous équipés de la mécanique MVS IV.
■ La radio Satellit 500 remplace désormais le Satellit 400, sur les étagères des magasins.
1992.
Châssis à plat (50Hz) CUC 4200, 4510 et 4511 stéréo.
Châssis à plat (50Hz) CUC 5301, 5305, 5310.
Châssis à plat (50Hz) de haut de gamme CUC 5500 à 6890.
Châssis à plat 100Hz première génération DIGI 3A (principe du balayage entrelacé avec une mémoire de trame). L'alimentation était synchronisée au balayage ligne.
■ Dans sa publication de 1992, Grundig fait l'éloge de la production de 3 millions de téléviseurs. Ca ne sauvera cependant pas pour autant l'usine de Creutzwald.
■ Cette année, Grundig eut l'idée lumineuse de créer un résumé de l'ensemble des fonctions spéciales des châssis TV, séries CUC 4000, CUC 5000 (50 Hz) et du tristement célèbre DIGI 3 100Hz de deuxième génération. Les procédures d'activation et de désactivation sont détaillées sur 4 pages consultables ici. Vous pourrez constater par vous-même de la complexité de certains châssis à l'utilisation. Et ce n'était qu'un début.
■ Le dernier modèle de TV 100Hz, le M 169-92 IDTV D2-MAC (*), équipé du CUC 1891 DIGI 3A avec son module Feature Box impressionnant, introduisait en France le format 16/9. Cependant, l'adoption du format cinémascope en 16/9 était principalement motivée par des considérations commerciales, sans garantir le respect du ratio 21/9 largement utilisé dans l'industrie cinématographique. Les barres horizontales fréquentes en haut et en bas de l'écran donnaient un rendu approximatif sur des téléviseurs prétendument modernes. Malgré la promesse d'une expérience visuelle plus immersive que le format 4/3, le 16/9 ne parvenait pas à susciter mon enthousiasme. Peu importe la technologie utilisée ou le type de tube cathodique, les images présentaient une géométrie imprécise et une netteté souvent contestable. Le résultat était à la fois coûteux et décevant. Consultez ici les différentes évolutions de son EPROM de la version 02G à 11G.
(*) Avec le D2-MAC, les signaux n'étaient plus mélangés, mais transmis de manière séquentielle : d'abord la luminance, puis la chrominance, toutes deux en analogique, suivies des données audio sous forme numérique. Résultat : les bavures de couleur, notamment sur les teintes rouges, disparaissaient, et les effets de moiré sur les motifs fins étaient considérablement réduits. La résolution horizontale, auparavant limitée à environ 350 à 400 points par ligne, atteignait désormais 600 points. Le son bénéficiait également de cette avancée, avec la possibilité d'offrir jusqu'à huit voies dans certaines configurations. Norme mise au point à partir de 1985 et abandonnée en 2006.
■ Dans la continuité du CUC 5000, les châssis CUC 6851/6880/6890 avaient incorporé l'OSD dans le but théorique de simplifier l'indexation des chaînes. Cependant, leur interface manquait d'intuitivité. Il est utile de se référer à la note de service de 1993 pour se rappeler les principaux paramètres à prendre en compte. Quant à la mise en service de ces petits bijoux pouvant recevoir 5 normes, je vous laisse seul juge du casse-tête que représentaient le réglage des programmes en consultant cette information technique.
■ Dans la même optique, je suggère un rappel par note technique visant à ajuster les paramètres des fonctions PIP en mémoire pour les CUC 6880 (ST82-675/PIP/TEXT), et CUC 6890 (ST95-675/PIP/TEXT). Ces châssis présentaient une mauvaise synchronisation de l'OSD en lecture vidéo aussi bien en AV qu'en HF. Le signal RVB et la synchronisation étant générés par le décodeur Télétexte, il n'y avait pas de solution directe à cet épiphénomène. Il était alors préférable de le supprimer. Pour ce faire :
► Via la péritélévision : table des émetteurs, Page AV1, AV2 et AV3, supprimer l'affichage OSD.
► Via l'antenne : mettre un point dans le premier caractère de l'indicatif de chaîne des programmes (ex : P3 .).
Attention également à une image excessivement sombre. Il était essentiel de vérifier l’état de la diode D763 en fuite sur le CI tube, généralement absente du schéma, sans doute pour nous compliquer un peu la tâche...
■ Le M70-690 TOP, très populaire cette année-là, bénéficiait du rare CUC 6851, généralement réservé aux tubes de 82 et 95 cm, 50 Hz. Ce châssis de grande qualité était le digne héritier des CUC 6880 et surtout de l'excellent CUC 6890 alloué au ST 95 675 PIP TOP (châssis en photo ci-dessous), malgré quelques problèmes initiaux. Le module-FI de cette gamme, véritable "usine à gaz" aux multiples modifications, était difficile à gérer en atelier. Son principal défaut provenait d’un léger sifflement en arrière-plan, en fonction du volume sonore, nécessitant l'échange standard. Seul l'envoi d'un module validé via l'index 10 ou le code a minima 37 et de préférence 43 par Grundig offrait une solution prometteuse. Je trouvais d'ailleurs amusants ces modules estampillés comme des poulets, avec des autocollants orange empilés les uns sur les autres. Il ne manquait plus qu'une étiquette "Label rouge" pour compléter le tableau de la ferme. Sans oublier que la série CUC 68XX était dotée d'un tuner avec IC synthétiseur de fréquence à boucle PLL, le SDA 3202 de Siemens, qui sera décliné ici en SDA 3302 non CMS, ou encore en M6204 de Telefunken. Ces deux IC concurrents, non interchangeables, étaient exploités dans ce qui semblait être une solution de dernière minute sous la même référence de tuner, probablement en raison de problèmes d'approvisionnement. Il fallait donc être vigilant lors de l'échange standard. Ces téléviseurs offraient la fonction télétexte CEEFAX TOP (Table Of Page). Pour avoir un aperçu de l'ambiance de l'époque, vous pouvez consulter ici quelques informations techniques, notamment les mises à jour successives de l'EPROM du CUC 6800.
■ Les châssis CUC 5510/11 et CUC 5500 marquaient la transition entre l'ancien et le Nouveau Monde des téléviseurs 50 Hz chez Grundig, notamment avec les TV ST 70-665S Euro, ST55-550S et P50-555S. Un léger problème avec le frein de faisceau SB viendra perturber temporairement ces téléviseurs, entraînant soit un contraste insuffisant à son niveau maximum, soit trop élevé en fonctionnement normal. Le TDA 4685 commençait à apparaître dans les modules RVB Chroma haut de gamme pour le traitement vidéo avec deux entrées RVB possibles comme le menu utilisateur interne + une source péritélévision dédiée (ou bientôt 2 prises péritélévision entièrement câblées). Consultez l'étude du TDA 4685 ici ou sur la colonne de gauche.
J'ai également évoqué sur Grundig Passion cinq impondérables, dont la défaillance du contact fugitif (Wisc) de l'interrupteur secteur, entraînant divers désagréments : mise en veille intempestive ou coupures de son intermittentes. Les châssis CUC 55xx étaient bien sûr concernés, avec cette fois une anomalie singulière : tant qu'on maintenait une pression sur les touches + ou - du volume de la télécommande, le son restait présent, mais dès qu'on relâchait, il disparaissait.
En cause, une résistance ohmique résiduelle de 20 à 40 Mohms subsistant malgré l'ouverture du contact fugitif. A l'époque, cette impédance était indétectable avec les multimètres usuels. Or, Le processeur surveillait en continu l'état du transistor de commutation fugitive, lequel coupait le son lorsqu'il était saturé.
Une correction imposait :
► L'ajout en parallèle de R623 d'une résistance à couche carbone de 10 Mohms (DIN 0207 ou plus), soudée côté cuivre et fixée à la Bostic. Il était crucial de respecter la norme de sécurité VDE en maintenant un espacement inférieur ou égal à 6 mm entre composants et circuits conducteurs.
► Le remplacement de R803 (470 Kohms) par une résistance de 100 Kohms.
► Le changement de l'interrupteur uniquement si l'impédance du contact fugitif était inférieure ou égale à 20 Mohms. La mesure nécessitait impérativement un multimètre numérique. Vous pouvez consulter la note technique où le schéma est représenté.
Pour conclure ce chapitre, il convient d'insister sur le support tube de marque K & B (reconnaissable à sa matière transparente), qui devait être systématiquement remplacé sur un CUC 55xx par un support Hosiden en matériau opaque (information technique ici). Un amorçage sur la ligne de focalisation du CI tube, avec un retour via le bus I2C, perturbait le décodeur télétexte interne, entraînant l'absence d'image. Toutefois, le son et l'affichage des données restaient présents. L'image réapparaissait après un passage sur le télétexte suivi d'un retour au programme TV.
■ Le téléviseur stéréo M55-911 Porsche, 50 Hz, se distinguait par son apparence atypique. J’appréciais particulièrement son tube Philips de 55 cm en 110°, son excellent châssis CUC 4510, son télétexte, son afficheur rouge imposant, ainsi que sa sonorité de 2x20 W avec subwoofer et sa télécommande spécifique. De plus, il permettait d’orienter et d’incliner l’écran dans pratiquement toutes les positions utiles. Bref, ce téléviseur avait de la gueule. Cependant, tout a un prix, et il fallait sacrifier un rein pour l’acquérir.
La glace galbée, dite de précision, comportait une couche conductrice interne pouvant engendrer quelques désagréments. Cela se traduisait par un effet d' "images Picasso", provoqué par des décharges corona, des charges et décharges statiques, voire une résonance désagréable propre à sa conception, générant un ronflement gênant. Dans de telles situations, il était conseillé de la remplacer par une version sans couche conductrice interne, même si cela ne satisfaisait pas toujours certains clients. La nouvelle mouture se distinguait par une teinte plus claire et une réflexion plus intense, cette fois sans nécessiter de mise à la terre.
Il fallait cependant faire preuve de vigilance lors du nettoyage ou du démontage. Une note de service spécifique avait été rédigée à cet effet.
■ Le nouveau M55-585 était la parfaite copie du M55-575A de l'année précédente. Ce sera le dernier Multinorme (L, L', B, G, I, D, K, K', M) en 55cm 110° 50Hz. On peut pinailler sur quelques détails de présentation qui différaient sans plus.
■ Je reconnais volontiers que le CUC 5000 basique, bien qu'il ne soit pas catastrophique, n'était pas mon choix préféré. Sa technologie ne reflétait pas la philosophie habituelle de Grundig et, à mon avis, n'était pas la plus aboutie. Dès sa sortie, il m'est apparu limité, et pour cause :
► Lors de la mise sous tension, une activation imprévue pouvait survenir, comme le mode "Hôtel" (limitation du volume, accès au menu impossible...). La cause en était un reset insuffisant. Il était donc essentiel d’ajouter un circuit intégré MC 33164, comme indiqué dans cette note technique (uniquement en début de production).
► Les premières versions allaient aussi souffrir de décharges statiques endommageant l'ampli trame. Il était obligatoire de câbler en série sur la sortie pin 10 du TDA 8214A ou B, une cellule RC série de 1 ohm et 47nF/100V par rapport à la masse sans oublier de relier toujours à la masse, les parties métalliques du déflecteur. Voir l'étude du TDA 8214A ou B ici ou sur la colonne de gauche.
► L'été - automne 1991 présentait certains téléviseurs sujets à de forts crépitements, qui cessaient après l’extinction. Les images contrastées apparaissaient brouillées dans les zones claires. Dans certains cas, les appareils s’arrêtaient d’eux-mêmes sans possibilité de redémarrage. En cause : des fixations de boucle de démagnétisation cassées. La tresse de masse, n’étant plus correctement maintenue, pouvait tomber dans des endroits critiques, provoquant fréquemment une panne totale. Cette information technique de l’époque illustre bien l’ampleur du travail nécessaire, impliquant la dépose obligatoire et donc chronophage du tube pour corriger le problème.
► Le nouveau récepteur infrarouge TFMS 4300, supposé résoudre les problèmes de zapping incontrôlé en plein soleil du TFMS 3300 (CUC 4000), générait cette fois un OSD trop rapide toujours en plein soleil. Une fois de plus, l'utilisation d'un filtre rouge ou orange devenait indispensable. On croit rêver !
► Afin de remédier à des problèmes de son et de réception infrarouge, il fut prévu de procéder rapidement au remplacement du processeur ZC 88606 par la version ZC 88621 avec surtout un nouvel accès au plan de fréquences des réseaux câblés (information technique ici).
► Compte tenu de la nouvelle philosophie des réglages via l'OSD pour les canaux et l'indexation des chaînes par le biais de deux processeurs successifs, il est opportun de rappeler les ajustements nécessaires pour indexer les programmes (prise en compte de la commutation lente) sur un CUC 5000. Grundig avait opté pour une approche tout sauf simple, avec des informations plus que limitées dans le manuel d'utilisation. Vous pouvez consulter ce document, qui nous rappelle la complexité du mode opératoire des années 90.
► Une distorsion du son par le casque réglé trop fort pouvait provoquer une diaphonie désagréable (interférences d'un premier signal par un second) sur les versions stéréo uniquement. Le volume du casque se réglait séparément des HP. Encore fallait-il le savoir. Pour diminuer le niveau sonore du casque : sur la TLC, appuyez 3 secondes sur la touche AUX, puis sur la touche (-). Confirmer par OK. Mémoriser une nouvelle fois par OK. Une modification sur le châssis avait d'ailleurs été appliquée afin d'éviter toute possibilité de diaphonie ultérieure (modification des masses). Voir schéma après modification.
► Nous allions être confrontés à une série de modifications autour du TDA 8214A ou B, rendant sa gestion complexe, tant pour nous que pour le constructeur. Celles-ci visaient notamment à corriger un arrêt sur image déchiré dans sa partie supérieure lors de l'utilisation d'un magnétoscope ou d'un caméscope, et même lors de certaines diffusions en direct sur M6. Le module FI devait lui aussi être modifié (information technique ici), avec encore une valeur de condensateur erronée sur certains schémas. Plus généralement, la comparaison entre les premiers et les derniers schémas révélait que l’environnement du TDA 8214A ou B s’était largement éloigné de la conception initiale du châssis.
► Quelques rares téléviseurs basculaient en mode service ou mode Hôtel sans raison. La présence d'une résistance R336 de 1 Kohm sur la ligne d'horloge (SCL) reliant le tuner, touchait le blindage supérieur du châssis côté composants et perturbait le Bus I2C. Que du bonheur.
► Les différents châssis stéréo (CUC 5350, 5360, 5361, 5370, 5371...) pouvaient parfois se retrouver complètement bloqués lors d'un changement de chaîne. Un redémarrage via l'interrupteur résolvait provisoirement le problème. En réalité, les premiers processeurs étaient certifiés pour fonctionner avec une tension d'environ 4V, alors qu'ils étaient alimentés en 5V ! Par la suite, d'autres processeurs compatibles seront installés (information technique ici). En attendant, il était nécessaire de réduire la tension d'alimentation (processeur VDD2 pin 11 = 4 à 4.1V). Il fallait donc être vigilant lors du remplacement d'un processeur SDA 20561 A 515. Si la version d'origine montée affichait un indice inférieur ou égal à 2793 (correspondant à la 27e semaine de l'année 1993), il était possible qu'une diode D 861 (seuil à 0.7V) et un condensateur de reset C 859 de 22uF/50V soient déjà câblés sur le châssis, dans le but évident de réduire sa tension d'alimentation. Lors du remplacement par la version SDA 20561 A 515, avec un indice débutant par 2893 et nécessitant une pleine tension de 5V, il fallait strapper D 861 et réduire la valeur de C 859 de 22uF à 10uF/50V (voir implantation ici). Encore un truc à la con…
► Sans oublier le NICAM capricieux du tristement célèbre ST55-753FR/NIC (CUC 5350) de 1995. Le son de TF1, qui était la première chaîne française à proposer ce procédé à partir de septembre 1994, pouvait apparaître immédiatement, après 10 minutes, voire pas du tout, en fonction de la tolérance des composants du module FI (schéma module-FI ici) . Encore un problème sans solution et reprise du produit. Et que dire en restant courtois de la consommation gargantuesque d'un tel module ? Il provoquait occasionnellement une perte d'image (écran sombre). Le régulateur 5V IC 686, fortement sollicité, avait tendance à entrer en oscillation. Pour résoudre ce problème spécifique, il était nécessaire de remplacer la perle ferrite L 691 placée juste avant la diode du 5V secondaire par un strap.
Ce téléviseur aura vraiment une poisse digne du personnage de François Pignon créé par le cinéaste Francis Veber. Le décodeur terrestre de Canal Plus s'était avéré incompatible avec ce châssis, notamment en raison de l'utilisation du nouveau circuit intégré FI TDA 9811 Philips. Sa première mouture 1Y n’avait aucune chance de décoder quoi que ce soit. La variante 2Y fonctionnera avec une solution de fortune pour neutraliser l'effet de drapeau, sans véritable explication logique. Finalement, seule la version définitive 3Y, qui apparaîtra bien plus tard, sera totalement compatible avec Canal Plus. En attendant, on a bien galéré ! Consultez les possibles origines du problème dans la rubrique ST55-753 FR/NIC de l'année 1995. Un festival d'inepties, je vous dis !!!
► Le TDA 8214A ou B était conçu pour gérer la synchronisation trame en 50 ou 60 Hz par commutation externe via une commande provenant du tuner. Malheureusement, certains déflecteurs émettaient un rayonnement excessif, induisant une tension résiduelle à travers tout le châssis. Le TDA 8214A ou B situé hélas à la plus mauvaise place, c’est-à-dire sous le fameux déflecteur, nécessitait une information de niveau bas (0V) en 50 Hz et de niveau haut (5V) en 60 Hz. La présence de cette tension résiduelle et instable de quelques centaines de millivolts en 50Hz faussait l'information de niveau bas, provoquant un effet de tremblement à l'écran. Il est évident qu’un non-initié ne pouvait pas résoudre seul ce type de panne. La solution la plus efficace consistait à imposer 0V par mise à la masse directe résolvant le problème, mais condamnant par la même occasion l'utilisation d'un magnétoscope importé des USA. Si le client voulait absolument conserver la fonction 60 Hz (heureusement rarissime), Grundig reprenait le produit. Consultez ici la note sur la tremblante incompréhensible du CUC 5000 et sa solution.
► Si vous aviez une clientèle belge comme la mienne, vous pouviez rencontrer des châssis CUC 5000 équipés du TDA 8214G, non commercialisés dans l'Hexagone au câblage totalement différent. Grundig Allemagne ne fournissait que des TDA 8214A ou B. Lors du remplacement d'un TDA 8214G par un TDA 8214A ou B à l'impédance d'entrée différente, il était impératif de modifier la valeur de R522 (pin 13 de l'IC 520) de 47 kohms à 39 kohms. De plus, il était essentiel de supprimer R529 (pin 8 de l'IC 520), sinon vous vous retrouviez sans le moindre son.
► Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le remplacement de l'EEPROM sur ce châssis allait mettre en échec certains techniciens habitués aux anciennes méthodes de la marque, inapplicables ici. Petit rappel après son remplacement: pour supprimer la clef electronique imposée et accéder au menu service : appuyez simultanément sur la touche P/C de la télécommande et sur le bouton Inter M/A. Vous pouvez maintenant effectuer vos réglages et les mémoriser. Voir la note de service ici.
A l'époque, une EEPROM devait supporter au moins 10000 cycles de mémorisation avec une conservation des données sur 10 ans au minimum. Rétrospectivement, ce fut respecté. Un composant fiable dont une infime partie fut remplacée.
► Dans le but d'améliorer la fiabilité de l'étage trame, un condensateur de 47nF 100V (C542) avait été ajouté en cours de construction sur la pin 4 de détection de retour trame de l'IC TDA 8214A ou B. Malheureusement, certains tubes aux tolérances limitées pouvaient générer une ligne blanche horizontale se superposant à l'image. Dans ce cas précis, il était essentiel de supprimer C542.
► La toute dernière mouture du CUC 5365 NICAM enfin opérationnelle, comme le ST72 760/8TOP, pouvait présenter une absence de son en sortie de veille. L'accroissement variable de la tension d'alimentation était susceptible de bloquer le processeur son MSP 2400 IC 2310. Il fallait alors, sur le module FI, modifier la valeur du condensateur C2370 de 47uF 16V en 220uF 16V sur la ligne du 5V. Voir modification ici.
► Une rupture plutôt inhabituelle du condensateur C 568 généralement de 27nF 400V, au sein du modulateur à diodes Est/Ouest, modifiait la géométrie lorsque la lumière variait. Ce phénomène évoquait la situation observée dans les années 60, lorsque l'image était sensible aux fluctuations de la tension secteur. Une époque, il est vrai, où les châssis ne bénéficiaient pas toujours de correctifs électroniques.
► J'oubliais encore un détail. Je me souviens en 1992 avoir également constaté chez un collègue, une instabilité trame sur tous les CUC 5000 exposés en rayon alors que les autres marques sans exception ne souffraient d'aucun problème. Même la modification mentionnée ci-dessus ne résolut pas le problème. Les économies de composants en étaient principalement la cause. Ce châssis ne supportait pas le top trame légèrement tronqué du réémetteur de Sury Charleville (08). Il faudra l'intervention d'un technicien de chez TDF directement sur le réémetteur pour restaurer une image stable.
Il faut bien admettre que le CUC 5XXX avait sa part de malédiction ! En somme, une erreur industrielle que son excellent successeur, le CUC 63XX, effacera rapidement de nos mémoires. Malgré ses défauts, il est juste de lui reconnaître certains aspects positifs. Par exemple :
► Il se distinguait par une chroma très performante, abandonnant la traditionnelle ligne à retard de 64 us au profit du TDA 4660, une version électronique à transfert de charges. Cette avancée, une première sur un châssis basique mono, sera délaissée dans la génération suivante (CUC 63XX mono) au bénéfice de l'indétrônable version mécanique, symbole de l'Ancien Monde. Consultez ici ou sur la colonne de gauche l'étude du TDA 4650 (décodeur chroma).
► Il adoptait après quelques hésitations, le circuit intégré MC34164 pour une initialisation secteur plus fiable du microprocesseur. Il est vrai que la première série ne le possédait pas et pouvait se planter au démarrage (voir en début de paragraphe).
► De plus, ce châssis était équipé d'une Varistance de Décharge de Surtension (VDR) assurant une protection relative du "cerveau" en cas d'orage, le grand luxe à l'époque.
► Certains téléviseurs, tels que le tristement célèbre ST55-753 FR/NIC mentionné précédemment, ainsi que les modèles ST63 et 72-775 Euro de 1995, bénéficiaient par ailleurs du circuit intégré vidéo U4648B, améliorant encore la qualité d'image sans dominantes en comparaison des productions précédentes. Même la gamme mono, équipée du banal TDA 3505, fournissait une image tout à fait respectable.
■ Grundig avait une fois encore répertorié, dans une information technique, l'ensemble des adaptations possibles du CUC 5000 B/G vers d'autres normes et standards, sans oublier le télétexte et les différentes connexions AV. Comme pour le CUC 3000, une telle opération restait marginale, compte tenu du prix de l’échange standard ou de l’achat d’un module.
■ Afin de nourrir votre curiosité, je mets à disposition les informations techniques du CUC 5000 permettant d’adapter un châssis français à la norme K', en vigueur à l'époque en Russie et dans certains pays d'Afrique subsaharienne sous influence française. Dérivée de la norme K, K' utilisait le balayage 625 lignes en 50 Hz et se distinguait par une modulation vidéo négative, une chroma SECAM et un son FM, contrairement à la norme L, où la vidéo était modulée en positif et le son en AM. Grundig France avait rapidement perçu le potentiel d'un nouveau marché, même de manière marginale, sans passer par Grundig Allemagne, et avait compris que la possibilité d’adapter facilement ses téléviseurs ouvrait de nouvelles perspectives commerciales.
Trois options étaient disponibles pour la norme K' :
► Module FI 29504-142.20 (modifications en PDF ici) stéréo pour CUC 5350F, CUC 5360/61F et CUC 5371F, en remplacement de la norme I (nativement : L, L', B, G, I).
► Modules FI 29504-142.25/26 (modifications en PDF ici) mono, (25 = 1 AV, 26 = 2 AV) équipant la plupart des châssis CUC 5000 basiques, en remplacement des normes B/G (nativement : L, L', B, G).
► Modules FI 29504-142.28/29 (modifications en PDF ici) mono, évolution des 25/26, pour ma part inconnus, (28 = 1 AV, 29 = 2 AV) pour CUC 5301F et 5310F, en remplacement des normes B/G (nativement : L, L', B, G).
■ A cette époque, il est bon de savoir que Grundig fabriquait des téléviseurs pour certains concurrents tels que Blaupunkt et Siemens. Le châssis CUC 5000 était doté d'un processeur capable d'attribuer un menu spécifique à chaque marque. Aucun strap de masse sur les pins 10 et 11 du processeur indiquait qu'il s'agissait d'un produit Grundig. Un strap de masse sur la pin 11 correspondait à un appareil Blaupunkt, tandis qu'un strap de masse sur la pin 10 concernait Siemens.
■ Le TV nomade P25.449/12 allait être remplacé avant la fin de l'année par le P27.649/12 (3500 francs), 27cm de largeur et tube de 23cm. Bien qu'il soit étiqueté CUC 5200, il ressemblait davantage au CUC 4000 avec son excellent balayage trame. A cette époque, il avait la particularité de mémoriser son réglage de synchro ligne numériquement dans l'EEPROM du module FI-synchro. En cas de panne de cette mémoire, l'échange standard du module s'imposait. Ce modèle allait rencontrer quelques difficultés à démarrer sur batterie lorsqu'il était connecté à un long câble. Pour résoudre ce problème, il était nécessaire d'insérer une CTN de 4,7 ohms en série avant l'anode de la diode du +A. Encore un téléviseur Grundig increvable, mais après modifications, comme toujours ! La réparation du module de gestion de l'alimentation sur tous les téléviseurs "Globe trotter" de chez Grundig n'a jamais vraiment enthousiasmé les techniciens. Il était rare de trouver des personnes ayant tenté de le réparer avant d'opter pour un échange standard, probablement par manque de temps. En conséquence, le stock était vite épuisé.
■ La nouvelle série VS 9xx de magnétoscopes VHS, arborant un design novateur, voyait le jour en utilisant toujours le socle technique de la gamme VS 7xx. Cependant, une petite anomalie allait les affecter. Dans nos rayons, de nouvelles cassettes VHS de 300 minutes faisaient leur apparition. La fonction AIDC (Auto Identification Durée Cassette) des magnétoscopes Grundig ne reconnaissait pas automatiquement cette durée. Le maximum était de 240 minutes. Pour remédier à cela, il suffisait d'entrer manuellement "300" à l'aide de la télécommande et de confirmer en appuyant sur la touche représentant une K7. Encore fallait-il le savoir. Pour mémoire, le VS 905 Euro [2 moteurs], tout comme le VS 910 FR [2 moteurs], coûtaient 3500 francs et le VS 925 Text Euro [2 moteurs] 4800 francs. La fidèle mécanique MVS IV était toujours exploitée.
■ La dernière véritable radio Satellit 700 conçue et construite par Grundig au Portugal voyait le jour. C’était la fin d’une véritable incarnation de l’excellence dans la conception et la fabrication.
TV haut de gamme CUC 5891 (50 Hz) 1991: ST 95-575/9 PIP TEXT.
TV haut de gamme CUC 1890 première génération 100 Hz 1991: M 95-100 IDTV.
TV haut de gamme CUC 6890 (50 Hz) 1992: ST 95-675 PIP TOP.
TV haut de gamme CUC 1891 première génération 100 Hz 1992: M169-92 IDTV D2-MAC.
Revues GRUNDIG FRANCE TV-VIDEO 1991 1992 avec leurs histoires.
Déverrouillage parental et accès aux menus service ici
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