Retrouvez les revues françaises TV-VIDEO GRUNDIG de 1983 à 1985, en cliquant sur une des couvertures et consultez l'historique ci-dessous. Chaque exemple en gras, a sa photo en médaillon qu'il suffit de survoler pour identification et cliquer pour agrandir. Mon avis de technicien est affiché via une à cinq étoiles sur chaque photo.
Avant d'attaquer dès 1983, ma première année de travail essentiellement pour Grundig France, une petite piqure de rappel sur les éléments constitutifs d'un téléviseur des années 80 en PDF ci-dessous:
-- L'essentiel des éléments d'un téléviseur couleur (hors écran) en PDF ici.
-- Rappel du principe de base d'un tube cathodique couleur en PDF ici.
Petit aparté.
Au fil des décennies, et depuis les années 80, Grundig s'est forgé une réputation en proposant des produits de qualité, à condition d'appliquer les modifications techniques préconisées par la marque à postériori. Cela témoigne de l'engagement de l'entreprise envers le suivi attentif de ses appareils. Toutefois, cela soulève également la question du manque de tests sur le terrain. Mis à part ce léger reproche, Grundig était une marque remarquable.
Mes premiers pas en télévision.
En 1969, j'avais 5 ans. Ma mère m'avait surpris à "allumer" la télévision familiale PHILIPS qui ne pouvait recevoir que la première chaîne de l'ORTF en 819 lignes. Mes parents l'avaient acquise peu à peu en alimentant chaque jour le monnayeur installé sur l'interrupteur secteur. Mais je ne regardais pas l'écran en permanence. Je montais sur une chaise pour observer à travers son capot arrière, tous ces inexplicables points lumineux orange avec leur odeur et leur chaleur particulières. J'ignorais, bien entendu, l'utilité de cet amoncellement de lampes.
Mon père décida de remplacer notre vénérable brontosaure Philips par un Visseaux toujours monochrome en 1973. Il était enfin compatible UHF/VHF 819/625 lignes et muni d'un clavier à 6 touches bien pratique comparé à certains rotacteurs d'un autre temps.
C'était l'époque où un camarade de classe me confiait regarder Télé Luxembourg plus souvent que les chaînes françaises. Son paternel s'était accoutumé, depuis sa création en 1955, à regarder quotidiennement cette chaîne luxembourgeoise qui, d’après lui, deviendra de plus en plus intéressante au fil du temps. Il possédait un téléviseur Barco belge multinormes qui m'impressionnait de par son armada de touches. Les Ardennes profitèrent donc d'une chaine étrangère francophone 4 ans avant la mise en service de notre réémetteur de Sury Charleville pour la première chaine RTF. Je rappelle que Télé Luxembourg a officié de 1955 à 1972 en 819 lignes noir et blanc canal E7 à bande étroite, limitant sa qualité d'image et officiellement pour la seule Belgique. Lui succèdera RTL Télé Luxembourg pour une décennie. Avec cette particularité d'émettre toujours en 819 lignes noir et blanc belge + 625 lignes SECAM canal 21 pour le nord-est de la France + 625 lignes PAL canal 27 belge.
Mes parents n'avaient jamais voulu de Télé Luxembourg, mais j'étais obsédé par toutes ces installations d'antennes, partout autour de moi, dans les années 70. 3 modèles spécifiques étaient nécessaires afin d'assurer la réception de l'ensemble. Il y en avait pour tous les gouts. Des mixtes ou séparées pour nos 3 chaines nationales, mais toujours avec coupleur UHF/VHF. La une de l'époque héritait d'une large antenne verticale VHF bande III F8 et les deux autres, d'une variante plus raisonnable en bande IV (canaux 23 et 26). Sans oublier une version monocanal imposante et spécifique pour Télé Luxembourg canal 21 au sommet du mât avec descente directe du câble que Tonna et Portenseigne vendront en très grande majorité dans les Ardennes entre autres. Il faut dire que le triplet de séparation n'était pas respecté entre RTL canal 21 et la deuxième chaine de l'ORTF canal 23 chez moi. Le fait de connecter le bon câble d'antenne en fonction de son programme était chose courante. Peu pratique, mais efficace contre les moirages. Dans le temps, on pouvait se le permettre. Ce n'était pas encore la folie du zapping par la télécommande. Il n'était pas inhabituel de voir quelques installations d'antennes perchées à une hauteur imposante de la faitière de toit pour une meilleure réception. Haubaner l'ensemble à plusieurs niveaux pour une rigidité parfaite du mât devenait obligatoire. Curieusement, les Ardennais étaient moins friands de la RTB, plus tard baptisée RTB1 puis RTBF 1. A ma connaissance, personne n'a cherché à la capter dès que ce fut possible. Encore un mystère. Et la non-possession d'un TV multinormes n'était pas la cause principale. C'était vraisemblablement idéologique ou culturel.
Pour son mariage, ma sœur reçut en cadeau, un CAD8 Pathé Marconi 67cm je crois, avec son gros clavier à 6 touches noires ou chromées, je ne me souviens plus trop. Il dissimulait les incontournables EL 519 et EY 500. Comme bonus, j'avais enfin la réception de RTL Télévision couleur que je regardais du haut de mes 14 ans avec grand plaisir en soirée quand ma frangine était absente. Le démarrage du télé était vraiment impressionnant par ce bruit spécifique de la démagnétisation. Ca donnait l'impression de vider de toute son énergie, notre centrale nucléaire à Chooz. Je me rappelle aussi l'ampli 22dB sans doute Elap en haut du mât et son alimentation derrière le téléviseur pour recevoir le canal 21. La distance entre Charleville-Mézières et Dudelange à vol d'oiseau est de 100km. La puissance d'émission de l'émetteur luxembourgeois était de 1000/100 kW image/son. L'amplification du signal était donc obligatoire. Que de souvenirs. Ca a perduré jusqu’à ce qu'un pilote de l'armée de l'air belge heurte l'émetteur en juillet 1981, le tuant sur le coup ainsi que les deux personnes présentes.
A l'âge de 17 ans, je décidais d'explorer cette technologie télévisuelle dont j'ignorais absolument tout. Je venais de récupérer un téléviseur à thyristors quasi neuf Super Color 5309 FR Grundig de 66cm à clavier d'une certaine classe. Le tripatouiller m'impressionnait toujours et j'en ai fait fondre des fusibles...
Et c'est en 1983, par l'intermédiaire de Monsieur Pierre Moreau, le technicien itinérant de chez Grundig pour le 08, que je me suis fait mettre le pied à l'étrier en prenant mon premier abonnement technique chez ce constructeur d'outre-Rhin. Il fut le premier à m'expliquer comment contrôler rapidement le rendement d’un tube couleur sans matériel spécifique. Après vérification des alimentations sur la TRC, il suffisait de dessouder les 3 cathodes du tube et les relier à la masse au moyen de résistances de 2.2Mo. Démarrer ensuite le téléviseur. Sur un tube neuf, on mesurait sur chaque cathode, 100V pour 100% d'efficacité par canon. Une tension de 50V équivalait donc approximativement à un débit de 50%. Pratique et rapide. Cette méthode me sera d'ailleurs confirmée plus tard par Bernard Lefort, formateur Grundig, qui l'intégrera dans son aide à la maintenance. J'étais désormais atteint de la "grundigolophagie", maladie incurable dont on sort probablement fou ou les pieds devant...
Mon plus grand regret.
Avoir refusé à Monsieur Lecoq, Directeur technique de Grundig France dans les années 90, sa proposition d'assurer la Hotline téléphonique de la marque d'outre-Rhin chaque matin pour les "grands comptes" (hors traditionnels). Cela aurait uniquement profité financièrement à mon employeur sans la moindre reconnaissance pécuniaire pour ma pomme. Ca ne s'est donc pas fait… Et je le regrette amèrement avec le recul pour le volet pédagogique.
Dossier spécial sur les téléviseurs Monolith Grundig commercialisés en France entre 1982 et 1995.
Les anciens se feront un malin plaisir de redécouvrir la légende des téléviseurs Grundig français Monolith et leurs schémas techniques respectifs en cliquant ici. Le véritable savoir-faire de la marque jusqu'à l'arrivée décevante du premier TV 100Hz M70-100 HDQ de 1990. La transition technologique inévitable des années 90 allait faire naître le nouveau concept Mégatron dès 1994 pour mieux abandonner l'entité Monolith en fin d'année 1995... Et ce fut bien dommage!
Dossier spécial sur les radios Satellit Grundig commercialisées entre 1964 et 2008.
Vous trouverez en cliquant ici un résumé des radios "Satellit" Grundig, le fleuron de la marque qui enchantera de nombreuses années les radios amateurs et clients avertis.
Mes débuts professionnels de 1983 à 1985.
Châssis (50Hz) CUC A 90 et 110° de 1981 à 1983 mono et stéréo.
Châssis (50Hz) CUC C 90 et 110° de 1983 à 1985 mono et stéréo.
Rappel: Il n'est plus obligatoire depuis le 23 mars 1981, sur le territoire français, d'intégrer dans les téléviseurs neufs, le balayage 819 lignes (norme E) en plus du 625 lignes (normes L et L'). TF1 en 819 lignes noir et blanc prendra une retraite bien méritée dès 1983.
Avec ce nouveau concept de châssis modulaire, enfin débarrassé de ses thyristors, Grundig visait une meilleure compétitivité à l'échelle mondiale. La marque allemande allait vite développer une gestion intelligente des normes, des préférences et des standards locaux, devenant l'un de ses points forts. L'acronyme CUC (Châssis Universal Compact) prenait tout son sens, tandis que l'abréviation GSC allait vite devenir obsolète.
J'ai commencé ma carrière avec ce CUC A qui se révéla prometteur. Ce châssis modulaire introduisait enfin une alimentation à découpage, fiable de surcroit. Grundig innovait en utilisant le transistor pour le balayage ligne. Une approche nouvelle pour ce constructeur d'outre-Rhin, abandonnant ainsi, je le répète, les thyristors souvent difficiles à maîtriser par la profession. L'évolution des normes françaises permit finalement à Grundig de se détourner définitivement du balayage 819 lignes, né en 1949, au profit du seul et respectable balayage 625 lignes européen en service déjà depuis 1964. Consultez ici mon dossier PDF sur le balayage ligne à transistor et pour les nostalgiques, sur le balayage ligne à thyristors.
La correction est/ouest en 110° du châssis CUC A utilisait un nouveau modulateur à diodes, avec notamment l'incontournable BY 228. Il fonctionnait comme une diode Zener variable, où la tension était la parabole de correction modulant le balayage ligne. Ainsi, les parties supérieure et inférieure de l'image avaient moins d'amplitude que le centre, permettant une correction précise. Ce type de balayage ligne de grande qualité a été maintenu jusqu'à la fin de l'aventure Grundig. Cependant, il convient de noter qu'il y avait une certaine complexité liée à l'utilisation du BU 208, qui pouvait varier en fonction du fournisseur. En effet, il existait deux types de BU 208. Dans un but de déstockage de la jonction base / émetteur, certains avaient une résistance interne entre 40 et 150 ohms. Ce qui nécessitait de câbler, ou pas, la résistance en externe pour une utilisation appropriée. Lors de la commande chez un grossiste, il était facile de se tromper. Cette situation s'est également produite avec le BU 508 (résistance de 100 ohms) et même avec le 2SD1432 de chez Toshiba, plusieurs années plus tard. Il était important d'être vigilant lors de la sélection et de l'achat de ces composants afin d'éviter les problèmes de compatibilité et de fonctionnement du châssis.
Pour la première fois, Grundig utilisait une fonctionnalité appelée "Automatic Cut-Off Control", également connue sous le nom de Stabicolor chez Brandt à partir de 1985. La technique était relativement simple. Un nouvel IC, le TDA 3505 (G), dédié à la gestion vidéo, était intégré au système. Il comportait un circuit interne de mesure et d'équilibrage du débit moyen des 3 canons. Ce qui permettait un contrôle permanent de l'équilibre du niveau de gris et, par conséquent, la fidélité des couleurs. Au début de chaque trame (lignes 22, 23, 24 et 325, 326, 327), le TDA 3505 délivrait successivement sur chaque voie une impulsion de 52 μs correspondant au niveau de gris moyen, établissant ainsi une référence du canon à contrôler. Les informations renvoyées étaient analysées par l'IC. Le résultat final était traduit sous forme de charges à travers trois condensateurs, permettant d'ajuster le point de fonctionnement de chaque amplificateur vidéo pendant le reste de la trame (20 ms). Ce circuit intégré fiable fut utilisé par Grundig jusqu'en 1995. On pouvait rapidement constater l'efficacité de ce contrôle, notamment sur une image déjà rincée qui produisait initialement des couleurs erronées. Défaut rapidement compensé par l'IC jusqu'aux limites physiques du tube. Pour les écrans encore fonctionnels, il est possible de retarder l'apparition d'une image fatiguée en augmentant la valeur de C9552 sur le châssis CUC A (initialement entre 10 et 22 μF, 16 V selon les châssis). Ce condensateur simulait pin 27 du TDA 3505, le courant de faisceaux. Défectueux, il pouvait entraîner un retard excessif dans l'apparition de la luminance ou une dégradation des couleurs.
Un nouveau signal venait d’apparaître au début des années 80, le fameux château de sable ou SuperSandcastle (SSC) fabriqué dans l'IC de l'oscillateur ligne contenant 3 informations sur des paliers bien précis:
Niveau 1=11V: permet d'activer une porte de salve ou clamper au niveau du noir à chaque ligne. Essentiel pour le portier chroma.
Niveau 2=4.5V: utilisé pour l'effacement du retour ligne à chaque ligne.
Niveau 3=2.5V: utilisé pour l'effacement du retour trame avec 2ms de durée à chaque trame (20ms).
Indispensable au contrôle automatique de gain de la chroma, le SSC servait donc aussi à la gestion du contrôleur luminance, entre autres. Sur le CUC A, il était exploité pour la première fois et communiquait entre 3 modules qu'étaient la synchro qui le générait, la chroma et le module RVB qui en tiraient parti.
Le poids des 8 modules au total, notamment du tuner-FI censé rigidifier l'ensemble, pouvait fragiliser le châssis principal et provoquer des cassures de pistes invisibles à l'oeil nu. Je dois reconnaître qu'il fallait de la poigne pour les insérer à l'époque ces cartes enfichables. Heureusement, l'oscillo était là en cas de mauvais contacts.
Le traitement chromatique appliqué au CUC A s'est avéré supérieur à celui du CUC C, se distinguant notamment par une restitution plus fidèle de l'image sans dominante. Il suffisait de comparer les nuances de rouge vif entre les générations de TV, une amélioration particulièrement visible avec un tube en 110°, pour s'en convaincre. Cette remarque n'engage que mon opinion.
Canal+ apparaissait le 4 novembre 1984 en France avec son décodeur Discret 11. Il nécessitait l'entrée mensuelle d'un code reçu par courrier postal. Cette chaîne généraliste, nationale, privée et payante, mettait l'accent sur le cinéma, le sport et, dans une moindre mesure, sur le porno. A l'origine, elle aurait dû s'appeler Canal 4, mais une erreur s'est produite lors de l'inscription. Le système de cryptage spécifique de Canal+ a posé de nombreux problèmes aux châssis Grundig. Les CUC A et C ont été les premiers à être impactés, tant au niveau du son via la péritélévision que de la partie FI nécessitant de multiples modifications obligatoires. Je mets de côté les châssis TV à thyristors. Le décodeur Discret 11 a finalement été remplacé en 1995 par un autre système de cryptage plus avancé.
La gestion de l’afficheur LED (hors Futaba) en façade était confiée au vénérable UAA 2022 du CUC A au DIGI 6, soit presque 20 ans de carrière. C’était un registre à décalage doublé d’un buffer d’afficheur 16 segments. Hormis un petit problème de moirage sur certains canaux VHF, cet IC était fiable et parfait dans son rôle. C’était plus souvent son condensateur de filtrage, calibré trop juste, qui se mettait en court-circuit. Nostalgie!!!
Il est souvent pertinent de pouvoir comparer les caractéristiques des châssis en fonction de leur destination géographique. Le châssis CUC A, également identifié sous le code CUC 121, se déclinant en versions pour tubes 90° de 36, 40, 45 et 51 cm, à clavier, était spécialement conçu pour l'exportation vers des pays tels que la Turquie (TR), l'Iran (IR), l'Argentine (RA), et la Tunisie (TN). Dans le cas de l'Iran et de la Tunisie, ces téléviseurs étaient par ailleurs pourvus d'un transcodeur PAL B / SECAM. Ces régions du monde étaient particulièrement concernées par les fluctuations significatives de la tension secteur, susceptibles de perturber gravement l'alimentation à découpage des téléviseurs. Par conséquent, la mise en place de dispositifs de protection appropriés était impérative. Les schémas au format PDF que vous pouvez télécharger ici comparent les différentes versions et témoignent des solutions apportées par l'entreprise allemande au début des années 80. Il s'agit de la première utilisation de l'alimentation à découpage en télévision couleur par Grundig. Cette découverte, que je partage avec vous (grâce au schéma fourni par Alejandro d'Argentine, que je tiens à remercier), révèle que le TDA 4600 disposait d'une tension de maintien de 12,5V régulée par T 638 (BD 415), une configuration absente du châssis standard européen. De plus, un module spécifique, en amont de l'alimentation à découpage, faisait appel à deux thyristors BST C1040 S1 pour prévenir tout risque de surtension, avec une fonction particulière attribuée à TY 9623, chargé en dernier recours de faire fondre le fusible principal. Il est à noter que sur la version export, le + C (200V) était généré par le transformateur haute tension (THT), tandis que le + M (19V) destiné au driver ligne était remplacé par le +B (12V). Naturellement, la prise péritélévision n'était pas câblée, ce qui faisait de cette version destinée à l'étranger une option économique préservant la signature Grundig.
Le CUC C, pour la version mono, était composé d'un châssis principal modulaire disposé verticalement et d'une alimentation horizontale. La version haut de gamme HIFI stéréo 110° comprenait un demi-châssis petits signaux modulaire à gauche du TV (vu de derrière) et d'un second demi-châssis alimentation et balayage ligne à droite. Photo ci-dessous d'un châssis CUC C stéréo italien complet dispensé de péritel. Sorti en 1983, le CUC C fut une réussite de par la digne évolution du CUC A à l’exception d’un module tuner-fi toujours aussi capricieux, provoquant des écrans blancs à répétition. Consultez ici mon PDF sur la malédiction des tuner-FI CUC A et CUC C. Je fus d'ailleurs en panne de tuner-fi 3 mois après l'achat de mon premier TV GRUNDIG C7462 qui, de plus, souffrira d'une dominante verte chronique sans véritable solution. Surtout qu'au déballage, il n'avait jamais démarré. Une résistance cimentée dans l'alimentation s'était dessoudée, sans doute dans le transport. Vous voyez que je ne suis pas rancunier !!! 20 ans après, il fonctionnait toujours dans la chambre de ma soeur sans la moindre panne (le télé, pas ma soeur...).
Il est intéressant d’observer que le marché anglais de l’époque préférait pour le châssis basique à clavier mécanique en 37 et 42cm (CUC C = CUC 41, schéma britannique consultable ici), l’ultra-économie à la technique. Exit le TDA 4600. Bienvenue à une sous-version d’alimentation, on ne peut plus rudimentaire. Une espèce de machin à deux balles indigne d’un "Grundigophile" que j’ai vu passer une fois via un collectionneur belge des années 90 et vite oubliée.
Depuis le CUC C et pendant plusieurs générations, Grundig proposait pour la plupart de sa gamme, une innovation baptisée CTI. C’était un circuit d’amélioration des transitions couleur géré par le TDA 4560 (5) pour en théorie obtenir un contour plus net de l’image sans traînage chroma. Pour ma part, je n’ai jamais vraiment constaté de réelles différences en comparaison de la chroma du CUC C 90° à clavier juste équipée d’une ligne à retard luminance classique.
Le CUC C et bientôt le CUC 2000 allaient exploiter en FI image, le TDA 4443. Puis vinrent le TDA 4453 pour le CUC 3000 et enfin le TDA 4454 dédié au CUC 6000. Ce dernier généra comme un effet de drapeau en présence de certains émetteurs. Ce fut vite corrigé. Seuls les CUC 4000 et CUC 5000 exploitèrent le petit nouveau de l'époque, le TDA 5931. Ces deux châssis s'exposèrent à la faiblesse de cet IC avec Canal + Sat NAGRA et ses effets de scintillements. Une intervention fut nécessaire sur sa pin 16. Tous ces circuits intégrés furent d'une fiabilité respectable.
Vous pouvez visualiser ici ou ci-dessous, la vidéo de formation allemande sur le CUC C.
Grundig Allemagne avait prévu un large éventail de sous châssis pour toute l'Europe à la sortie du CUC C. La déclinaison était ainsi faite:
* CUC 741 haut de gamme 110° 56 et 66cm à télécommande, stéréo de 2x30W musicaux.
* CUC 731 moyen de gamme 110° 56 et 66cm à télécommande, stéréo de 2X10W musicaux (non commercialisé en France).
* CUC 70 Compact universel 110° 56 et 66cm à télécommande mono 6W musicaux.
* CUC 60 Compact universel 110° 56 et 66cm à clavier mono 6W musicaux.
* CUC 52 90° 42, 47 et 51cm à télécommande mono 4W musicaux.
* CUC 42 90° 42, 47 et 51cm à clavier mono 4W musicaux (uniquement en 51cm en France).
* CUC 51 90° 37cm à télécommande mono 4W musicaux.
* CUC 41 90° 37cm à clavier mono 4W musicaux.
Sans oublier l'évolution de l'étage trame et de ses problèmes à venir (lire ici La malédiction de l'étage trame).
Je me souviens de la possibilité à partir du CUC C de forcer l'identification Ligne + Trame afin d'améliorer la sensibilité chroma SECAM et mieux verrouiller le signal venant par exemple d'un caméscope rotor. Il suffisait d'appliquer 6V par 2 résistances en pont diviseur de 15 kohms entre la masse et le 12V avec point milieu sur la pin 23 (à isoler de la masse) du TDA 4555 chroma. Sans oublier de supprimer la capacité C9501 de 68 PF sur l'info Sandcastle arrivant sur la pin 24 de ce même IC. Et en plus, c'était efficace.
Les écrans à coins carrés faisaient leur apparition dès 1985 sur le CUC C.
Ces châssis CUC A et C allaient abandonner l'identification trame pour le mode Ligne (salve sur le palier arrière du top de synchro ligne) en vue de l'utilisation du système Antiope qui s'invitait dans les TV mais n'intéressera pas grand monde... Cette identification Trame avait, à l'oscillo, la forme de bouteilles couchées, d'où leur surnom. La France légiféra dès 1978 pour que l'identification Ligne devienne la norme tout en gardant l'ancien système par compatibilité avec le parc de TV couleur d'un autre temps. Ces fameuses bouteilles disparaitront en 2005 au passage du tout numérique, bien que de nombreuses chaînes s'en fussent déjà débarrassées comme Canal +.
Je découvrais deux rétroprojecteurs, le CINEMA 9030A PS et surtout le fameux CINEMA 9050 PS avec sortie motorisée de son écran, impressionnant à l'époque!!! Puis apparu le vidéoprojecteur CINEMA 9000 équipé d'un châssis modulaire GSC 900, de ses 3 objectifs Schneider et de son écran concave de 96X125 cm. Une prouesse en 1982!!!
L'histoire des magnétoscopes couleur, souhaitée par Max Grundig, trouvait ses racines dans l'engagement de Walter Meyer et de son équipe. Ensemble, ils entreprirent le développement d'un prototype nommé VR 2000 dès 1970, en conformité avec les standards VCR de l'époque. Présenté officiellement un an plus tard lors du salon de Berlin, ce vétéran technologique offrait une résolution de 220 lignes. Les trois images d'exposition ci-dessous mettaient en avant les aspects de cette "préversion" sous différents angles. Le produit final, baptisé BK 2000, fut lancé sur le marché dès 1972 et pouvait sembler décalé avec sa programmation évoquant celle d'un radio-réveil. Néanmoins, pour l'époque, la technologie employée demeurait tout à fait respectable. Malheureusement, cette même infrastructure industrielle fut maintenue pour la création des VHS au début des années 80, les éloignant considérablement des protocoles de fabrication et des technologies de pointe développés au Japon. L'échec industriel devint alors inéluctable en raison d'un manque de fiabilité. Consultez ici ou sur votre gauche l'épopée des magnétoscopes VCR et SVR Grundig.
Je passerai donc sous silence les premiers magnétoscopes VHS, que ce soit le VS 180 (TC) , le VS 200 (FR/EURO/TC) !!! Il faudra attendre 1987 avec le VS 400 puis son clone, le VS 404 FR de 1988 que j'ai possédé pour retrouver des appareils dignes de ce nom équipés de mécanismes fiables de fabrication japonaise (Panasonic). Sans oublier la version VS 415 EURO pour les frontaliers toujours en 1987. Ces 3 derniers n'hériteront pas de l'AIDC (Auto Identification Durée Cassette) au grand désarroi des habitués de la marque.
En théorie, le format V2000, conçu par Philips et Grundig en 1979, était prometteur. Il offrait un suivi dynamique de piste remarquable, permettant des effets visuels de grande qualité, sans déchirures ni bruit, grâce aux actuateurs de tête vidéo (support piézocéramique souple). Une noblesse visuelle avec le DTF (Dynamic Track Following) que les futurs DVD ne pourront égaler. Malheureusement, la fabrication des 2 x 4 mono Fr et Euro 2000 puis du 2 x 4 Stéréo 2200 était bien trop archaïque pour en assurer la fiabilité comme expliquée ci-dessus. Même les tambours de têtes rencontraient de grandes difficultés à sortir conformes de l'usine. Beaucoup étaient déclarés défectueux dès la phase d'usinage. Par bonté d'âme, je n'en dirai pas plus...
Grundig se lançait, dès 1984, dans la commercialisation de lecteurs cd audio à l'excellente technologie "monofaisceau" CDM1 dont le tout premier CD30 construit par Philips où chaque IC avait son support, le grand luxe à l'époque. Ce fut ma première formation audio chez Philips à Nancy en 1986.
TV haut de gamme CUC A 1982: Monolith A 8800 PS.
TV haut de gamme CUC A 1983: Monolith A 8883 FR PS.
TV haut de gamme CUC C 1984: Monolith C 8882 PS.
TV haut de gamme CUC C 1985: Monolith 70.190.PS.
Magnétoscope haut de gamme 1982: 2X4 Super.
Magnétoscope haut de gamme 1983: 2X4 Super.
Magnétoscope haut de gamme 1984: 2X4 Stéréo.
Magnétoscope haut de gamme 1985: 2X4 Stéréo.
Revues GRUNDIG FRANCE TV-VIDEO 1983 1984 1985 et leurs histoires.
Cliquez sur une image pour l'agrandir.
GRUNDIG Passion - 1930.1980 Al - 1981.2011 Al - 1986.1989 - 1990 - 1991.92 - 1993.94 - 1995.96 - 1997 - 1998 - 1999 - 2000 - 2001 - 2002 - 2003 - 2004