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Ce téléviseur, malgré ses imperfections, offrait une image impressionnante. Son écran possédait un caractère unique, mais générait, après plusieurs années d'utilisation, un petit spot en forme de virgule lors de l'extinction, ce qui inquiétait certains. Il n'était pas "pompé" pour autant. A l'époque, ses caractéristiques étaient honorables : deux prises péritélévision, une connexion caméra en façade avec option SVHS, le grand luxe. Son menu proposait une sortie de veille programmable, et un arrêt complet s'effectuait en appuyant deux fois sur la touche dédiée de la télécommande, une fonction bien pratique, notamment dans une chambre. Côté audio, les performances étaient au rendez-vous, avec une puissance de 2x20 W en crête. On pouvait lui adjoindre un récepteur satellite interne par simple module. Grundig avait équipé ce châssis d’un transformateur haute tension (THT) d’une fiabilité remarquable, ce qui était loin d’être le cas chez les concurrents. La qualité d’image atteignait des sommets, mais la gamme suivante amorça un déclin au profit du 100 Hz, qui, à mes yeux, ne fut jamais véritablement révolutionnaire. D’ailleurs, avec cette dernière technologie, lire un générique défilant horizontalement relevait de l’exploit. C’était en fait impossible lors de mouvements rapides, puisqu’une bonne partie de l’image était "ajustée" en interne par le module "Feature Box". Rien ne rivalisait alors avec le châssis CUC 6365 en 50Hz, qui continuait d'exploiter, depuis le CUC 7851, un amplificateur trame et une commande Est/Ouest innovants, permettant de passer à moindres frais du format 4/3 au 16/9. Hélas, ce TDA 8350Q de Philips, souffrait de surchauffe, compromettant sa fiabilité. Les transistors CMS des modules multipliaient également les pannes difficiles à diagnostiquer pour qui n’était pas expert dans ce type de maintenance. L’esthétique avant-gardiste de l’appareil séduisait, y compris le capot ondulé, malgré des fixations fragiles qui finissaient par casser. Enfin, je vous invite à découvrir les photos détaillées de l’intérieur de ce téléviseur, avec son châssis et ses modules visibles sous tous les angles, disponibles dans les pages suivantes. N’oubliez pas la télécommande TP 720 d’origine, incontournable. Quant à l’amplitude ligne trop large sur l’image en haut de page, la cause était imputable au décodeur TNT mal réglé, et non au TV.

TV SYDNEY 72 ST 1772/9TOP faces avant et arrière

Sydney 72 de face éteint.
Sydney 72 de face allumé.
Sydney 72 en vidéo.

VIDEO ICI

Sydney 72 de dos.

Chassis CUC 6365 côtés composants et soudures

Le châssis principal, exempt de CMS, facilitait la mesure et le remplacement des composants. L'alimentation à découpage (TDA 4605/3), très fiable, assurait une régulation parfaitement maîtrisée. Sa résistance VDR R623, à coefficient négatif, protégeait efficacement le téléviseur des surtensions extérieures. Il y avait une commande séparée pour le son des haut-parleurs en façade et du casque. Cependant, l’amplificateur pour ce dernier était mal conçu, provoquant un retour parasite par rayonnement ou par boucle des étages de puissance dans les écouteurs, particulièrement désagréable. De plus, avec un balayage à 15625 Hz, il n'était pas rare d'entendre un sifflement strident provenant de l'arrière du téléviseur. Les selfs agissaient alors comme des tweeters de manière intermittente. Cela agaçait particulièrement les clients les moins âgés, pour qui cette fréquence aiguë était encore audible. Il fallait s'appeler Mac Gyver pour trouver une solution acceptable. Grundig ne se préoccupait pas vraiment de ces petits détails. RAS côté module afficheur. Quant au tuner, il demeurait très sensible, une signature propre à la marque.

  

Châssis CUC 6365.
Châssis CUC 6365.
Chassis CUC partie puissances.
Châssis CUC 6365 partie petits signaux.
Châssis CUC partie puissances.
Châssis CUC 6365 partie petits signaux.
Châssis CUC 6365 sans modules sauf tuner
Châssis CUC 6365 côté soudures.

TV SYDNEY 72 ST 1772/9TOP modules FI et CI tube

Ce module FI rencontra bien des difficultés avec Canal +. Il était géré par un IC Philips TDA 9811 1Y, incompatible avec la chaîne cryptée. Il fallut recourir à des astuces pour espérer faire fonctionner les décodeurs DISCRET 11. Seules les versions 2Y, après quelques modifications hasardeuses, et 3Y enfin totalement conforme parvinrent à résoudre ce problème récurrent. Sans oublier les inévitables pannes de transistors BC 858 qui perturbaient le signal vidéo.


La platine CI tube se retrouva également dans la tourmente. L'IC TEA 5101 A/D fut détruit à plusieurs reprises pendant l'arrêt de l'appareil. Cela se traduisait, au démarrage suivant, par un écran blanc, des lignes de retour et une mise en sécurité du SYDNEY. Depuis les sixties, Grundig proposait une fonction appelée extinction du spot sur tous ses téléviseurs. Le principe consistait à injecter une tension négative sur les G1, afin de bloquer les électrons et empêcher la formation d'un spot concentré au centre de l'écran lorsque le TV s'éteignait. L'objectif était bien sûr d'éviter de marquer la dalle. Mais les tubes cathodiques de nouvelle génération "Black Line", avec leurs grilles plus rapprochées des cathodes, rendaient l'amorçage d'une tension négative fatal pour le circuit intégré. Une brève tension négative de presque -180V remontait du tube, passait des grilles aux cathodes, puis transitait par les résistances de protection à coupelles métalliques et couche carbone de 1kΩ en leur centre. L'IC était protégé nativement contre un flash positif du tube, mais pas contre son équivalent négatif. Le remède consistait à diminuer la tension d'extinction et à remplacer les résistances de protection des commandes RVB par des résistances de 1.5kΩ uniquement en carbone, dépourvues de coupelles métalliques. En effet, celles-ci avaient des propriétés capacitives laissant passer un bref flash, détruisant fréquemment le TDA 5101 A/D. Il était aussi conseillé de câbler directement trois diodes BAV 21 en protection négative sur les sorties de l'ampli RVB trop exposé (voir photo de la platine CI tube modifiée par mes soins en 1996 côté soudures). Ce problème avait pourri la vie de Grundig pendant un certain temps, notamment avec les tubes Philips à masque "Invar" 110° introduits dès 1990.

  

Module FI côté composants.
Module FI côté soudures.
Module CI tube côté composants.
Module CI tube côté soudures.

TV SYDNEY 72 ST 1772/9TOP module processeur et TLC

Ce module processeur et télétexte était exemplaire par sa robustesse, hormis les soudures sur son connecteur principal. Aucun composant CMS n'était présent, et l'EPROM se trouvait sur un support. Il n'était donc pas encore nécessaire de télécharger la dernière mise à jour. Je rappelle que nous étions en 1994, aux débuts de l'informatique. Les processeurs de fabrication Siemens ou Motorola avaient toujours été irréprochables chez Grundig. Le châssis CUC 6365 pouvait être équipé, dans sa première version, d'un module RVB synchro à base de TDA 9160, peu fiable, mais assurant une stabilité parfaite de l'OSD, ou à base de TDA 8376, digne de confiance, mais provoquant une instabilité horizontale de l'OSD et donc du télétexte. La deuxième génération équipa le Sydney 72, suscitant des plaintes clients concernant des menus à l'écran instables. Il fallait alors repasser à la première version et changer la carte processeur équipée d'une EPROM spécifique. Inutile de dire qu'il valait mieux effectuer ce changement pendant la période de garantie, sinon cela devenait hors de prix... L'affichage à l'écran de l'OSD (menus et télétexte) pouvait également être altéré par un déchirement des lignes verticales, laissant penser que les parasites HF générés naturellement par l'alimentation à découpage n'étaient que partiellement filtrés sur le 5 V, entre autres. Sans oublier un éventuel phénomène similaire provenant du balayage ligne. Il était prudent de vérifier les capacités chargées de les neutraliser, voire d'ajouter, au cas par cas, d'autres condensateurs limitant les signaux perturbateurs.


La télécommande TP 720 offrait une directivité excellente, comme Grundig a toujours su le proposer à ses clients. Il n'était pas nécessaire de viser le récepteur infrarouge pour changer de chaîne. Vous pouviez même quasiment tourner le dos à votre téléviseur, cela fonctionnait quand même… Le confort d'utilisation des télécommandes Grundig et leur fiabilité ont toujours été salués par les clients de la marque allemande.

Module processeur et téletexte côté composants.
Module processeur et téletexte côté soudures.
Télécommande Grundig TP 720.

S'il était un module chez Grundig qui mît à rude épreuve la patience des techniciens, c’était bien celui-là. Chargé de nombreuses fonctions, il reposait sur des transistors CMS BC 858 tristement célèbres pour leur fiabilité aussi douteuse qu’une Trabant. Qu’il s’agît de piloter les cathodes du tube, de gérer les sécurités du téléviseur ou encore de commuter les sources vidéo, ce montage multipliait les risques de panne : extinctions erratiques du TV, couleurs manquantes ou folkloriques, et bien d’autres désagréments. A cela s’ajoutait une incompatibilité partielle entre le TDA 8376 (chargé de la vidéo, de la chroma et de la synchro) et la carte processeur, qui provoquait une instabilité horizontale de l'OSD. Ce défaut, bien que frustrant pour un produit haut de gamme, n’était cependant pas rédhibitoire. Dommage, car le TDA 8376, associé à un tube cathodique Philips haut de gamme, excellait dans le traitement de l’image : contraste saisissant, finesse exemplaire, noirs profonds, blanc éclatant, et un rouge vif parfaitement restitué. En résumé, l'électronique exploitée ici alliait une efficacité redoutable à une fragilité déconcertante. Heureusement, Grundig proposait un échange standard, une solution bienvenue pour les techniciens les moins téméraires confrontés à ces faiblesses récurrentes. Pour ma part, ce fut là que je changeai le plus de transistors CMS au cours de ma carrière. Ces minuscules composants de 5x3 mm nécessitaient une précision extrême pour être remplacés. Il ne fallait pas avoir le "palu". En 1994, cette architecture symbolisait déjà la fin d’une ère. Dix ans plus tard, les techniciens étaient devenus des dinosaures, obligés de se réinventer. Concernant la carte à base de TDA 8376, il existait deux sous-versions, avec des modifications notables sur la sécurité du frein de faisceau. Plus de 15 valeurs de composants CMS avaient été changées, sans la moindre communication officielle de l'industriel. Seuls les techniciens scrutant attentivement les schémas pouvaient détecter ces évolutions, un point frustrant pour une marque pourtant réputée pour son sérieux. Ce constructeur, bien qu’excellent dans ses innovations, avait tendance à commercialiser ses produits trop rapidement, obligeant à des ajustements a posteriori. Cette précipitation, ressentie comme un test grandeur nature pour les utilisateurs, laissait un goût amer face à un produit coûteux. Malgré ses imperfections, cette génération représentait le summum de ce que Grundig pouvait offrir en qualité d’image sur un téléviseur 50 Hz dans les années 90. Les 100 Hz ne parvinrent jamais à l’égaler.

  

Module RVB synchro côté composants.
Module RVB synchro côté soudures.

TV SYDNEY 72 ST 1772/9TOP module RVB synchro

Ce téléviseur m'avait été confié par un ami, à qui j'avais recommandé l’achat en 1995. Le châssis CUC 6365, 50 Hz, associé au tube haut de gamme PHILIPS "Black Line Style" du concept "MEGATRON", offrait, selon moi, la plus belle image de la marque. Le CUC 7851, comme d’autres versions, était doté de l'excellent tube TOSHIBA 72 cm innovant et à longévité accrue, exploitant les technologies "SVM" et "focus dynamique", afin de garantir une qualité d’image tout aussi irréprochable. Ce dernier se permettait même le luxe d’écran sans poussière grâce au procédé "CCS".


Ce SYDNEY était utilisé dans une chambre pour visionner des DVD. Il présentait le défaut suivant : lors d’un orage reproduit à l’écran ou d’une image très claire, le téléviseur s'arrêtait de lui-même. Le châssis CUC 6365 était équipé d’un interrupteur secteur "éco" qui se déclenchait électriquement. On pouvait ainsi éteindre complètement l’appareil à distance, ou le processeur pouvait ordonner sa mise en sécurité en cas d’anomalie. Concrètement, dès que mon ami regardait son film et qu’il y avait à l’écran un éclair ou un blanc intense, le téléviseur s’éteignait. Cela l’avait vite agacé et l'appareil s'était retrouvé au grenier. Ce GRUNDIG avait fonctionné pendant 12 ans. Le tube cathodique était loin d’être "rincé". Il convenait donc d’élucider cette énigme.


Comme j'eus la chance d’avoir un DVD provoquant systématiquement la panne à la même séquence du film, cela me facilita la tâche. Les techniciens expérimentés savaient que ce type de perturbation était souvent lié à la sécurité frein de faisceau. Cependant, ce châssis était également équipé d’une protection contre un excès d’amplitude horizontale par le point de mesure de retour ligne L', que je devais examiner en priorité en raison de son manque de fiabilité. Chez ce constructeur, cette zone critique affichait généralement une tension comprise entre 12 et 15 volts. En l’occurrence, la valeur exacte en régime établi était de 12.1 Vcc. Lorsque le téléviseur se mit en sécurité, je relevai presque 24 Vcc en pointe sur ce Sydney, soit le double de la limite autorisée. Par conséquent, ce comportement était tout à fait justifié. Une méthode moins formelle, mais néanmoins pratique, permettait de dissiper les doutes quant à ce type de panne. Il suffisait d’éteindre le téléviseur, de débrancher l’antenne, de le rallumer et d’attendre 5 minutes avant de rebrancher l’antenne. En cas de défaillance, le téléviseur se mettait immédiatement en protection, ce qui fut confirmé ici. En examinant le schéma pour identifier l’origine de l’anomalie sur l’information L’, je suspectai soit l’un des deux condensateurs à partir desquels cette information était prélevée, soit le module RVB Synchro et ses pitoyables transistors CMS, entre autres. Il s’avéra finalement que c’était bien l’un des deux condensateurs, le C 518 de 142p 2000v FKP1 spécifique sur le point chaud du diviseur capacitif L', qui provoquait la panne en devenant "autocicatrisant". Son remplacement confirma mon diagnostic, avec une information de retour ligne enfin stable à 12.1 Vcc. Après dépoussiérage, vérification des tensions, notamment du +A, renforcement de quelques soudures ici et là, et un nettoyage en profondeur, ce téléviseur devint de nouveau opérationnel.


Je me souviens avoir découvert ce TV à la fin de l'année 1995. Il attira aussitôt mon attention par la restitution naturelle de ses couleurs et la vivacité de son contraste. J'étais bluffé, je l’avoue. Les constructeurs ne nous avaient pas habitués à des images aussi authentiques. Les clients ne s’y étaient pas trompés. Le stock dut être vendu en moins de 2 mois, alors que le produit valait 5000f avec meuble. Nous étions dans une nouvelle ère technologique avec des tubes cathodiques au contraste vraiment saisissant et des masques "Invar" ne se déformant pas à la chaleur. L’électronique pouvait enfin générer une image d’un vrai blanc naturel, rarement proposée jusque-là. Ce SYDNEY était la version générique destinée aux hypermarchés et concurrençait le 72 761/9TOP, réservé aux revendeurs traditionnels, plus cher, avec une esthétique différente, mais des caractéristiques similaires.


Ce fut le dernier châssis, associé à un écran optimisé, capable de produire une qualité visuelle remarquable chez Grundig en 50 Hz, malgré une fiabilité électronique perfectible. Les générations suivantes, conçues avec une approche trop économique, ne parvenaient pas à égaler ses performances. L'image se dégrada, quel que soit le tube cathodique utilisé, et une dominante gris-vert se généralisa. Le déclin de la marque s'amorça, désolant tant les clients que les revendeurs.


Vous pouvez consulter à votre droite, via Fiche Technique, le schéma en PDF complet téléchargeable avec quelques annotations techniques utiles.

RESTAURATION D'UN TV GRUNDIG SYDNEY 72 ST 1772/9TOP
CHASSIS CUC 6365 CONSTRUIT FIN 1994 EN ALLEMAGNE.


Sydney 72 ST 1772/9TOP restauré et bon pour le service!


Comme vous pouvez le constater ci-dessous, un petit composant de rien du tout pouvait nous pourrir la vie. Plus c'était petit, plus c'était vicieux. Et je ne vous parle même pas des composants CMS qui firent souvent du tort à Grundig. C'était mieux avant, comme il nous plait à dire. Les écrans plats d’aujourd’hui sont jetables et les techniciens TV aussi... Merci de m'avoir lu.


















                                              RVB     Janvier 2025

La panne de ce téléviseur => un condensateur FKP1 142PF 2000V 2.5% ''autocicatrisant''. Il fuyait lors de fortes sollicitations.
Schéma technique CUC 6365.